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Les entérocolites ulcéronécrosantes (ECUN) néonatales ont une physiopathologie qui reste mal comprise. Plusieurs facteurs seraient en cause : la prématurité, l’alimentation entérale avec une formule infantile, une réponse immunitaire altérée ou encore une dysbiose intestinale. Les infections pourraient avoir une contribution dans cette pathologie. Le microbiome intestinal a été très étudié par rapport au virome, dont le rôle pourrait être non négligeable. Certaines études, de type cas clinique ou petites séries de patients, ont rapporté une association entre infections virales (rotavirus, norovirus, CMV, virus coxsackie, HIV, astrovirus, parecho virus) et ECUN. Les résultats de quelques travaux observationnels sont discordants.

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L’allergie à la cacahuète affecte environ 2 % des enfants dans les pays industrialisés et sa prévalence a augmenté ces 20 dernières années. Elle persiste souvent à l’âge adulte et les réactions anaphylactiques sont fréquentes, rendant la qualité de vie des patients altérée. Il existe des traitements d’immunothérapie orale chez l’enfant de plus de 4 ans mais avant cet âge, ils sont potentiellement associés à des réactions anaphylactiques et des troubles digestifs. À l’inverse, les traitements d’immunothérapie épicutanée (ITE), efficaces chez les enfants de 4 à 11 ans avec une allergie à la cacahuète, en utilisant des doses d’allergènes plus faibles, pourraient être une alternative intéressante chez le nourrisson.

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La scoliose est la déformation rachidienne la plus fréquente chez l’enfant et l’adolescent, elle est dite idiopathique dans 80 % des cas. Ces dernières surviennent à l’adolescence, elles concerneraient 2-3 % des jeunes entre 10 et 18 ans avec un ratio fille/garçon de 10:1 pour les angulations supérieures à 30°. L’étiologie est multifactorielle, comprenant des facteurs génétiques, environnementaux, biomécaniques. Le système endocrine pourrait jouer un rôle, les scolioses survenant à l’adolescence lors des modifications rapides du milieu hormonal. Ainsi, l’hormone de croissance serait impliquée dans le développement ou la progression d’une scoliose. Des études ont montré des pics de sécrétion de GH plus importants chez des adolescentes avec une scoliose progressant au moment de la puberté par rapport à un groupe d’adolescentes sans scoliose.

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Les rhinosinusites chroniques touchent 10 % de la population mondiale. Malgré les multiples études sur leurs étiologies et les hypothèses physiopathologiques impliquant une modification du microbiome nasosinusal, il y a peu d’impact sur leur prise en charge qui reste dominée par des traitements anti-inflammatoires. Les corticoïdes par voie nasale représentent la première ligne du traitement, il y a cependant un manque d’évidence de leur efficacité dans la population pédiatrique.

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L’encéphalopathie néonatale due à une asphyxie périnatale est associée à des taux de décès et de handicaps importants. L’IRM cérébrale précoce avant une semaine de vie est réalisée pour évaluer les lésions cérébrales et essayer de définir un pronostic. Quand des lésions sont observées, l’IRM est refaite vers 3 mois pour voir les dommages résiduels, elle est aussi importante pour évaluer les effets de l’hypothermie thérapeutique.

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Le lithium est un oligoélément naturel présent dans l’eau potable à de faibles concentrations, du fait de sa présence dans les nappes phréatiques. D’un point de vue thérapeutique, il est également connu pour ses effets de stabilisation de l’humeur dans les troubles bipolaires et la dépression. Les mécanismes précis de son action cérébrale ne sont pas connus.

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Les troubles du comportement alimentaire (TCA) comme l’anorexie mentale, la boulimie nerveuse, l’hyperphagie boulimique définis par le DSM-5 sont des affections psychiatriques qui ont augmenté au cours de ces 50 dernières années. Elles peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Une perte de 17 361,5 années de vie entre 1990 et 2019 et la mort de 318,3 personnes ont été estimées à travers le monde. La prévalence de ces troubles dans une population de jeunes de 11-19 ans a été rapportée à 1,2 % et 5,7 % respectivement chez les garçons et les filles avec une augmentation de l’incidence ces dernières années mais ces données sont probablement sous-estimées. Le score SCOFF, simple à réaliser en pratique, mis en place depuis 1999, est le plus utilisé pour évaluer ce type de TCA.

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Les accidents domestiques mortels par empoisonnement touchent surtout les enfants de moins de 5 ans. Ils dépendent du développement cognitif et moteur de l’enfant ainsi que des personnes ayant la garde de l’enfant au moment de l’accident. Ces empoisonnements peuvent être prévenus et le conditionnement des médicaments et produits chimiques toxiques ont permis de limiter le risque d’accident fatal, cependant le nombre de cas reste encore loin d’être négligeable.

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Le syndrome de Gilles de la Tourette est une maladie débutant dans l’enfance, caractérisée par des tics moteurs et vocaux. Aux États-Unis, on estime qu’un enfant sur 200 est concerné. Les premiers tics surviennent le plus souvent entre 4 et 10 ans, plus fréquemment chez les garçons avec un pic au début de l’adolescence. La maladie a un impact social important avec un risque de discrimination et de harcèlement scolaire. Les antipsychotiques sont actuellement les seuls traitements validés. Ils sont souvent mal acceptés par les patients en raison des effets secondaires tels que la prise de poids, les anomalies métaboliques et électrocardiographiques. Des thérapies comportementales sont aussi recommandées en première intention mais leur efficacité n’est rapportée que dans la moitié des cas. La physiopathologie des tics est mal comprise, elle serait expliquée par une mauvaise régulation des signaux dopaminergiques dans les circuits cortico-­striatal-thalamo-corticaux. L’ecopipam est un antagoniste sélectif des récepteurs dopaminergiques D1r.