Revues générales

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La xérose est une affection fréquente qui peut se retrouver dans différentes situations : des facteurs environnementaux, l’âge, certaines pathologies. Bien que les causes, la sévérité et les symptômes varient beaucoup, les émollients en représentent le principal traitement et sont utilisés comme adjuvant dans les cas les plus sévères.
Plusieurs produits, de différentes compositions, sont disponibles sur le marché ; cependant, il est important pour le médecin de distinguer le caractère marketing de certains composants à d’autres, d’efficacité anecdotique ou prouvée. En effet, un certain nombre d’émollients de faible qualité ne sont pas adapté.
Des travaux ont montré le rôle clé du natural moisturizing factor (NMF), des céramides et des aquaporines. L’impact de l’utilisation de ces ingrédients dans les émollients est discuté.

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À partir du développement normal du langage de l’enfant, plusieurs signes d’appel permet-tent de repérer un enfant à risque de développer une pathologie du langage. Il existe égale-ment des outils permettant au pédiatre de dépister rapidement ces enfants à risque. Il s’agira alors pour le pédiatre de savoir quand et comment prescrire un ou des bilans orthophoniques. Enfin, à l’issue de ce bilan et une fois le diagnostic orthophonique établi par le biais du compte rendu de bilan adressé par l’orthophoniste au médecin prescripteur, le pédiatre va avoir un rôle à jouer dans le suivi, la coordination des soins et les conseils à la famille.
Le bilan orthophonique va donc être utile pour analyser un trouble développemental dépisté par le médecin, mais également pour permettre au pédiatre d’accompagner cet enfant et d’organiser les soins qui lui sont nécessaires.

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Aux animaux de compagnie classiques (chiens et chats) se sont ajoutés depuis une trentaine d’années des animaux aussi divers que les souris, les lapins, les cobayes, les hamsters, le furet, des reptiles, des batraciens, etc. Ce sont les NAC (nouveaux animaux de compagnie) qui, par convention, sont tous les animaux autres que les chats et les chiens. Des animaux peu usuels viennent régulièrement compléter cette liste : hérissons, petits rongeurs (gerbille, gerboise, chinchilla), mygales, etc.
L’émergence des NAC traduit un phénomène de société lié, en particulier, à la mode et au besoin d’exotisme. En dehors des risques corporels liés à leur agressivité naturelle poten-tielle et de certains risques infectieux, évoqués dans cette revue, les NAC peuvent exposer à des risques allergiques, surtout chez les individus atopiques et les professionnels qui les manipulent.
En l’absence d’étude épidémiologique précise, on estime leur nombre à 5 % de l’ensemble des animaux de compagnie, présents en 2012 dans un foyer français sur deux. Les allergo-logues et les pédiatres ont un rôle à jouer pour le diagnostic de ces allergies et leur préven-tion par les conseils qu’ils peuvent donner pour le choix d’un animal de compagnie.

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La colite à éosinophiles (CE) est définie par l’accumulation importante d’infiltrat éosinophi-lique au niveau de la muqueuse colique. La CE est souvent associée à des variétés de dé-sordres tels que : gastroentérites à éosinophiles (GEE), entérites à éosinophiles (EIE), colites allergiques alimentaires surtout chez le nourrisson, réactions médicamenteuses, vascularites de type syndrome de Churg-Strauss, infections digestives parasitaires et maladies inflamma-toires du tube digestives (MICI).
En absence d’une méthode de référence “gold standard” pour poser le diagnostic de CE, ce-lui-ci est basé sur un faisceau d’arguments cliniques, endoscopiques, histologiques et biolo-giques.
Le traitement de la CE fait appel au régime d’éviction alimentaire contre l’antigène respon-sable chez le nourrisson de moins d’un an et au traitement médical chez l’adolescent et le jeune adulte.

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Le dépistage des troubles de l’audition à l’adolescence se fait en général avec un audiomètre de dépistage délivrant à une oreille puis l’autre, par l’intermédiaire d’un casque, des stimuli sonores calibrés. Si le résultat est anormal sur une ou plusieurs fréquences, une consultation ORL pour des examens plus approfondis à visée diagnostique est recommandée. Le dépis-tage est l’occasion d’évoquer avec l’adolescent les risques qu’il prend s’il écoute de la mu-sique amplifiée à un niveau sonore élevé.

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Une boiterie chez l’enfant doit mener à un examen complet de l’appareil locomoteur incluant les membres inférieurs, le bassin, le rachis mais aussi un examen abdominal et inguinal.
L’anamnèse doit être précise pour pouvoir établir un lien entre un éventuel traumatisme et la sympto-matologie observée. En effet, les traumatismes chez l’enfant sont fréquents mais une autre cause ne doit pas être méconnue. Le diagnostic le plus urgent est l’infection ostéo-articulaire. Le diagnostic le plus souvent méconnu est l’épiphysiolyse fémorale supérieure. La tendinite ou la “douleur de croissance” doit rester un diagnostic improbable à évoquer en der-nière intention.
Une inégalité de longueur des membres inférieurs de moins de 3 cm ne peut pas être res-ponsable à elle seule d’une boiterie. Une douleur récidivante doit conduire à la réalisation d’examens complémentaires, d’autant plus qu’elle est unilatérale.

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La pyélonéphrite aiguë est une infection qui représente un danger pour le parenchyme rénal en créant des lésions de néphrite tubulo-interstitielle. Elles peuvent évoluer vers des lésions de fibrose et créer ainsi des cicatrices rénales. Beaucoup de cicatrices rénales n’ont pas cette origine. Elles correspondent à des lésions de dysplasie et d’hypoplasie et sont congénitales.
Toutes les cicatrices sont visualisées au mieux par la scintigraphie au DMSA. Le principal risque est l’insuffisance rénale quand elles sont étendues car elles rendent alors compte d’une réduction néphronique importante.
Au-delà d’une certaine réduction néphronique, la progression vers l’insuffisance rénale ter-minale est irrémédiable ; mais elle peut être freinée en agissant sur plusieurs facteurs dont la protéinurie.
La diminution de la protéinurie par les IEC et les ARAII est devenue un moyen de protection du parenchyme rénal. Les antagonistes du récepteur de l’endothéline semblent également pouvoir réduire la protéinurie.

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Les surdités congénitales moyennes à profondes concernent 1/1 000 nouveau-nés. En cas de surdité sévère à profonde, lorsque l’appareillage ne laisse pas espérer une réhabilitation auditive de bonne qualité, la question d’une implantation cochléaire doit être posée. C’est un outil de réhabilitation auditive dont l’efficacité est reconnue, qui nécessite cependant d’en bien connaître les indications et les limites.
En effet, la construction d’un système de référence auditivo-verbal fait intervenir non seule-ment l’audition périphérique mais aussi le développement des aires perceptivo-motrices, et de nombreux facteurs de construction cérébrale interviennent dans le résultat perceptif et lin-guistique.
Chez l’enfant, l’implant cochléaire s’inscrit dans un projet rigoureux qui tient compte des élé-ments médicaux, rééducatifs, psychologiques et sociaux. Les indications particulières sont celles qui concernent le très jeune nourrisson, les enfants ayant une surdité partielle, les im-plantations bilatérales. Dans les cas anatomiques difficiles, soit en cas d’ossification après méningite, soit en cas de malformation complexe de l’oreille interne ou du nerf auditif, l’implant du tronc cérébral peut être discuté.

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Depuis qu’elles existent, les différentes techniques d’AMP – notamment l’ICSI (intracyto-plasmic sperm injection) – ont soulevé des questions sur l’avenir à long terme des enfants nés après une grossesse issue de ces pratiques, et de nombreuses publications ont débattu de ces questions. Cet article fait le point sur les données les plus récentes concernant les trois risques principaux de l’ICSI : risque de cancer, risque pour la santé mentale, risque mal-formatif.
Les données actuelles sont globalement rassurantes : il n’y a pas, chez les enfants nés après ICSI, de risque particulier de cancer ou de troubles mentaux ; seul existe peut-être un sur-risque de malformation congénitale grave dont les futurs parents doivent être préalablement informés. Cependant, ce surrisque est de peu d’importance, et les principales malformations concernées conservent un risque de survenue très faible en valeur absolue.

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Face à l’augmentation des demandes de chirurgie bariatrique chez les adolescents obèses, est née une initiative de groupes de parole ayant pour objectif l’évaluation du niveau d’élaboration des adolescents autour de l’acte opératoire, en favori-sant leur expression avant l’intervention. Pour réaliser ce travail, il nous a semblé utile de confronter ces adolescents à la réalité d’un adolescent déjà opéré.
Cet article développe les échanges de ces adolescents, lors de deux séances, à 6 mois d’intervalle. La première séance a permis d’aborder des thématiques telles la confiance à accorder aux autres, la douleur, l’image du corps, la difficulté de l’attente ainsi que les questions posées par les traitements post-chirurgicaux. La seconde séance a mis en évidence un blo-cage de la pensée, du fait de l’imminence de l’intervention : l’acte semble sidérer la pensée et désolidariser le groupe.
Nous avons pu ainsi constater que l’appropriation d’informations médicales et diététiques est un préalable indispensable à tout travail d’élaboration. Malgré une diversité des situations présentées, l’angoisse sous-jacente révèle une peur de mort indicible qui sidère et qui doit donc tenter d’être contenue. De plus, même si elle peut aussi comporter certaines limites, la confrontation à un pair ayant vécu une chirurgie bariatrique est riche d’expérience, puisqu’elle amène les adolescents à penser la relativité de l’intervention et à élaborer autour d’un “acte concret”.