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Revues générales
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L’épidémie de COVID-19 a entraîné des syndromes inflammatoires multi-systémiques pédiatriques (SIMS) proches de la maladie de Kawasaki (MK). La dengue a également été associée à la MK. Une étude a été menée, multicentrique, observationnelle, descriptive et rétrospective, incluant tous les enfants de moins de 15 ans et 3 mois admis dans les services de pédiatrie du Centre Hospitalier Universitaire de la Guadeloupe (CHUG) et du Centre Hospitalier de Basse-Terre (CHBT) pour une infection COVID-19 et/ou dengue du 1er février 2020 au 1er février 2021, avec une situation clinicobiologique et radiologique compatible avec SIMS et/ou MK.

Analyse bibliographique
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L’acidocétose est une urgence hyperglycémique chez les patients diabétiques de type 1 car il existe un risque vital notamment secondaire à un œdème cérébral, potentiellement responsable de séquelles. Pendant longtemps, il a été considéré qu’une réhydratation trop rapide pouvait aggraver ces lésions cérébrales. En 2018, l’essai PECARN FLUID a clairement démontré qu’il n’existait pas d’association entre les débits de perfusion et la survenue de complications neurologiques aiguës ou à long terme. Des discussions persistent pour savoir si le débit de perfusion doit être adapté chez les patients obèses.

L’année pédiatrique 2023
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Le nombre des actualités et celui des nouveautés en allergologie se maintient à un niveau très élevé car l’incidence des allergies, toutes formes confondues, reste toujours importante, voire augmente. Cette situation est surtout associée à la fréquence accrue des AA, qui se maintient, années après années. De plus, de nouveaux allergènes apparaissent et leur nature biochimique est minutieusement précisée1. Sur le plan professionnel, l’exploration des AA, souvent difficile, en particulier lorsqu’elles sont multiples chez le même patient, est devenue une branche de l’allergologie, au point que le diagnostic est souvent porté dans des Centres Experts, dont le nombre est de plus en plus important. Il en existe au moins un dans la plupart des régions, sinon des grandes villes de France. Il est démontré que les allergies, en particulier la RA et les AA, peuvent débuter au cours des premiers mois de la vie, décrites alors sous l’appellation “Allergies des Tout-Petits”, notion récente que l’étude LEAP a bien attestée [1-4].

Revues générales
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L’exploration d’une thrombopénie en pédiatrie sont une situation fréquente (plaquettes < 150 g/L). Le purpura thrombopénique immunologique (PTI) représente la cause prépondérante. Son diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques. Son mode évolutif peut être aigu (<3 mois), persistant (3-12 mois), ou chronique (> 12 mois). Le traitement de première ligne des formes aiguës repose classiquement sur les IgIV et/ou les corticoïdes. Néanmoins, l’abstention thérapeutique est possible. Le traitement des formes chroniques n’est pas consensuel et dépend essentiellement des manifestations hémorragiques éventuelles et de l’impact sur la qualité de vie de l’enfant. Les grands enfants, d’âge supérieur à 10 ans, présentent un risque d’accru d’évolution vers une forme chronique et parfois vers un lupus.
En cas d’atypie initiale ou au cours de l’évolution d’un PTI, il faut évoquer l’hypothèse d’une thrombopénie génétique. Plus de 40 gènes sont décrits à l’heure actuelle, et les enjeux de ce diagnostic dépassent le cadre de la thrombopénie isolée, car les thrombopénies génétiques peuvent s’associer à diverses pathologies hématologiques, y compris malignes, et atteintes extra-hématologiques, justifiant une prise en charge adaptée.

Revues générales
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Les infections urinaires (IU) se dépistent par des bandelettes urinaires (BU), dès l’âge de 1 mois. La confirmation de l’IU par l’examen cytobactériologique des urines (ECBU) doit, à chaque fois que nécessaire, privilégier d’autres modes de prélèvement que la poche à urines.
Pour les pyélonéphrites aiguës (PNA), les recommandations sont de récupérer le plus rapidement possible le résultat de l’antibiogramme pour adapter au plus tôt le traitement à une éventuelle souche résistante et de privilégier les traitements initiaux par aminosides qui restent actifs en monothérapie sur la majorité des souches BLSE. Le relais oral des traitements parentéraux est guidé par les tests de sensibilité in vitro, en essayant d’épargner l’usage de céphalosporines orales pour limiter la sélection de résistances bactériennes. Sauf situation particulière, il n’y a pas lieu de prescrire une cystographie rétrograde ou une antibioprophylaxie après une première pyélonéphrite.
Pour les cystites, le groupe d’experts recommande, d’une part la réalisation systématique de l’ECBU et d’autre part, la prescription initiale, avant les résultats de l’ECBU, d’un des trois antibiotiques suivants per os : amoxicilline-acide clavulanique, cotrimoxazole ou céfixime. La durée totale du traitement antibiotique est de cinq jours avec adaptation du traitement en fonction de l’évolution clinique et de l’antibiogramme.

Compte rendu des 24es JIRP
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Le diabète de type 1 survient essentiellement chez l’enfant ou l’adulte jeune. Il représente environ 6 % des cas de diabète tous âges confondus mais plus de 90 % des cas de diabète chez l’enfant. C’est un diabète insulinoprive d’origine auto-immune qui nécessite une insulinothérapie sous-cutanée dès le diagnostic.
Le diabète de type 2 est la forme la plus fréquente de diabète (plus de 90 %). Il survient essentiellement chez l’adulte mais peut apparaître également dès l’adolescence, conséquence de l’épidémie d’obésité. Peu de données épidémiologiques pédiatriques sont disponibles pour la France.

Dossier : Soins chirurgicaux pour le pédiatre
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La traumatologie orthopédique de l’enfant et de l’adolescent nécessite bien souvent des soins spécialisés, réalisables uniquement en milieu chirurgical du fait de la nécessité d’une anesthésie, même si le traitement est orthopédique. Néanmoins, il existe quelques situations où il est possible en pratique de ville, de faire un diagnostic et de proposer un traitement approprié avec peu de moyens. Nous en avons sélectionné quatre : la pronation douloureuse, les fractures dites en motte de beurre où l’ensemble du traitement peut être fait en ville, les entorses de cheville et les entorses du genou où le premier temps dépend du pédiatre. Le travail étant aussi de repérer les éléments de gravité qui nécessitent la réalisation d’explorations complémentaires puis éventuellement d’un avis spécialisé.

Revues générales
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Les écrans sont souvent incriminés dans les troubles du développement de l’enfant. Des méta-analyses récentes montrent qu’effectivement leur consommation précoce, dans certains contextes (solitude, “écrans d’arrière-plan”), et avec certains contenus (non destinés aux enfants), reste nocive. Cela renforce l’idée qu’il ne faut pas les diaboliser, mais conseiller aux parents de proposer des interactions variées, utilisant des supports multiples (livres papiers, jeux d’imagination, de construction ou de règles, musique, etc.), au cours desquelles ils partagent vraiment avec leur bébé.

Revues générales
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Il existe des consultations avec des patients ou des parents “difficiles”, ou plutôt avec des comportements que nous trouvons inconfortables, voire désagréables. Dans ces situations, il est difficile d’être empathique. Les deux réactions les plus fréquentes sont la critique du patient, et/ou l’auto-jugement dévalorisant. Et le patient va se sentir jugé, ce qui ne nourrit pas la confiance dans la relation de soin. La Communication nonViolente (CNV) propose une troisième voie, dont l’intention est la prise en compte des besoins mutuels, ce qui conduit à des relations de qualité. Elle permet d’établir un dialogue et une relation authentiques entre le médecin et le patient, ce qui a un impact sur chacune des parties : le patient se sent écouté et soutenu dans la gestion de sa maladie, et le bien-être du médecin est préservé. L’approche de la CNV propose des repères (observation, sentiment, besoin, demande) sur lesquels s’appuyer. Ce nouveau dialogue favorise l’émergence d’une action coconstruite, satisfaisante pour les deux parties.

Revues générales
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Au cours de sa carrière, un médecin urgentiste sera amené à prendre en charge un grand nombre d’enfants. Dans la majorité des cas, il sera confronté à des consultations de suivi ou des pathologies intercurrentes fréquentes, notamment infectieuses ou traumatologiques. Si, derrière un symptôme fréquent, on imagine assez facilement des pathologies graves, il faut savoir évoquer des pathologies plus rares et notamment métaboliques lorsqu’une anomalie clinique ou biologique n’est pas expliquée par le cadre diagnostic envisagé. La grande majorité des praticiens y sera un jour confronté et il faudra savoir les évoquer pour permettre un diagnostic et une prise en charge thérapeutique spécifique, car un grand nombre de ces pathologies sont traitables.