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Et ce mot est…

“Enseigner les enfants. La méthode ne suffit pas s’il lui manque quelque chose”, écrit Daniel Pennac* :
– C’est un gros mot ?
– Pire qu’“empathie” ?
– Sans comparaison. Un mot que tu ne peux absolument pas prononcer dans une école, un lycée, une fac ou tout ce qui y ressemble.
– Si tu sors ce mot en parlant d’instruction, tu te fais lyncher. 
– …
– Et ce mot est ?
– L’Amour.”

L'année pédiatrique 2015
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Annus horribilis ! En 2015, alors que le sort s’acharnait sur la France, nombre de bonnes nouvelles étaient annoncées à travers le monde entier : réduction spectaculaire de la mortalité par rougeole dans le monde (OMS), diminution globale de la mortalité avant 5 ans, confirmation de l’efficacité de la vaccination rotavirus tant sur la mortalité que sur la diminution drastique des hospitalisations pour diarrhées. Quant à la vaccination contre le pneumocoque, si son efficacité indirecte chez les sujets adultes était connue, le vaccin conjugué est maintenant recommandé chez tous les sujets de plus de 60 ans aux États-Unis.

L'année pédiatrique 2015
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Hypertrophie des végétations adénoïdes : un pas vers un traitement médical ?
L’hypertrophie des végétations adénoïdes est très fréquente chez l’enfant, surtout entre 18 mois et 3 ans. Elle est contempo-raine de la maladie d’adaptation. La symptomatologie qu’elle entraîne est bien connue : respiration buccale, ronflements, rhinorrhée chronique, rhinopharyngite à répétition et, indirectement, otite séromuqueuse chronique. Le diagnostic clinique est en général très simple, et la fibroscopie par voie nasale – qui doit être systématique chez tout enfant chez lequel on envisage une intervention – montre ces végétations hypertrophiées, obstruant le cavum, voire les choanes.

L'année pédiatrique 2015
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Les arthrites juvéniles idio-pathiques (AJI) ont fait l’objet sur les 12 derniers mois d’un grand nombre de travaux et publi-cations, portant surtout sur les résultats de suivi de cohortes de patients sous traitements biologiques, l’efficacité des traite-ments notamment biologiques chez les jeunes enfants, les patients avec uvéite et différentes formes d’AJI, la problématique du syndrome d’activation macrophagique associé à la forme systémique d’AJI (FS-AJI). Sur ce dernier point, parallèlement à un effort international pour mieux définir les critères diagnostiques, à la description d’une sémiologie particulière sous certaines biothérapies, à la mise en évidence chez certains patients de mutations et polymorphismes de gènes impliqués dans des maladies comme la lymphohistiocytose familiale, l’étude de l’implication de la voie interféron gamma semble particulièrement intéressante dans la perspective du développement de nouvelles approches thérapeutiques.

Billet du mois
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Vous n’aurez pas ma haine
“Vendredi soir, vous avez volé la vie de la mère de mon fils, mais vous n’aurez pas ma haine.
Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir. Vous êtes des âmes mortes.
Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus forts que toutes les armées du monde.
Nous allons jouer comme tous les jours et, toute sa vie, ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre.
Vous n’aurez pas sa haine non plus.” ~ Antoine Leiris (journaliste à France Bleue)

Dossier : Parasitologie métropolitaine
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Les moustiques sont des agents nuisants et surtout des vecteurs de maladies. Aedes albopictus est le moustique le plus dangereux pour la France métropolitaine, où il est implanté en 2015 dans 20 départements.
En effet, il est très compétent pour transmettre la dengue et le chikungunya, alors que de nombreux cas de ces arboviroses sont importés en métropole chaque année. Depuis 2010, il est responsable de cas autochtones sporadiques, et en 2014 un foyer de chikungunya s’est même déclaré à Montpellier.
Les autres menaces potentielles – maladie à virus Zika, maladie à virus West Nile et paludisme – sont pour l’instant à risque épidémiologique faible pour la métropole. La surveillance épidémiologique et la lutte antivectorielle sont les piliers du combat contre ces maladies émergentes en Europe comme en zone intertropicale.

Dossier : Parasitologie métropolitaine
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Les parasitoses pulmonaires de l’enfant, bien que peu fréquentes dans les pays développés, doivent pouvoir être évoquées comme diagnostic différentiel de nos pleuro-pneumopathies communautaires, comme à l’occasion d’un épisode de wheezing ou de la découverte d’une pneumopathie interstitielle diffuse. Du fait de l’augmentation des flux migratoires et des voyages, les parasitoses importées doivent être connues par le praticien au même titre que nos parasitoses métropolitaines.
L’éosinophilie sanguine peut être un bon facteur d’orientation dans les helminthiases, mais est inexistante dans les patholo-gies causées par les protozoaires. La radiographie pulmonaire peut révéler des tableaux diffus comme plus localisés. Enfin, la notion de voyage/séjour, lieu de naissance en pays tropical ou subtropical, permet de restreindre le champ des investiga-tions si le patient n’est jamais sorti de métropole.

Dossier : Parasitologie métropolitaine
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En France métropolitaine, les parasitoses intestinales sont un phénomène classique chez l’enfant. Elles occupent une place importante dans l’ensemble de la pathologie infantile dans les pays en voie de développement. Les tableaux cliniques de ces parasitoses étant très variables, un interrogatoire précis du patient est nécessaire. L’examen parasitologique des selles reste essentiel au diagnostic de ces parasitoses.
Chez l’enfant, il est possible d’évoquer et/ou de rechercher une parasitose intestinale dans plusieurs situations : bilan devant une symptomatologie digestive associé à d’autres signes plus ou moins spécifiques, recherche chez un enfant immunodé-primé, recherche systématique chez un enfant ayant séjourné en zone tropicale.
Il est important de souligner que l’examen parasitologique des selles doit être répété trois fois sur une dizaine jours pour augmenter la sensibilité du diagnostic.

Revues générales
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L’évolution des maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) est caractérisée par l’alternance de poussées et de rémissions, et peut être ponctuée par la survenue de diverses manifestations extra-intestinales. Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) s’accompagnent de manifestations extradigestives, dont la fréquence est mal connue chez l’enfant.
Les atteintes cutanéomuqueuses semblent fréquentes au sein des manifestations extradigestives. Elles peuvent émailler l’évolution d’une MICI connue, accompagner des symptômes digestifs ou les précéder, permettant alors le diagnostic d’une MICI latente. Celles-ci peuvent être classées en : manifestations spécifiques de la MC, associées ou réactionnelles, non spécifiques, carentielles ou liées aux traitements.
Le traitement est difficile et exige la collaboration entre dermatologue et gastro-entérologue, le pronostic et la qualité de vie des enfants pouvant être mis en jeu. La corticothérapie générale est souvent efficace, mais se heurte souvent à l’exigence d’une dose-seuil élevée pour contrôler les signes cliniques.
C’est dans ces cas que se discute : l’intérêt des antibiotiques macrolides ou métronidazole, en utilisant leurs propriétés anti-inflammatoires. L’azathioprine est souvent préconisé pour contrôler les formes graves de la maladie. Les Ac anti-TNFa ont un intérêt certain, mais encore mal documenté.

Repères pratiques
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La douleur thoracique est, chez l’enfant, un motif relativement fréquent de consultation aux urgences pédiatriques ou chez le pédiatre. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un symptôme bénin, alors qu’une douleur thoracique d’origine cardiologique est rare mais peut révéler une anomalie sévère. Cependant, les familles ont été habituées à s’inquiéter rapidement, par crainte, comme chez l’adulte d’une pathologie coronaire ou d’une ischémie myocardique. Dans la majorité des cas, ces symptômes ne justifient pas d’explorations exhaustives, souvent inutiles et coûteuses et angoissantes pour l’enfant et sa famille.

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