Allergologie

Analyse bibliographique
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Les allergies à la cacahuète restent un important problème de santé publique, notamment aux États-Unis où elles atteignent 2 % de la population pédiatrique. La plupart des enfants restent allergiques toute leur vie, avec un risque d’anaphylaxie en cas de contact accidentel. L’éviction complète de la cacahuète reste actuellement la principale mesure de la prise en charge. Plusieurs stratégies d’immunothérapie se sont développées ces dernières années. Récemment, une immunothérapie orale (ITO) à la cacahuète a induit chez l’enfant d’âge scolaire et le jeune adulte une désensibilisation (élévation du seuil de tolérance) dans 50-70 % des cas, peu de participants ont en revanche atteint le seuil de tolérance de 5 000 mg de protéines d’arachide. La rémission, définie par l’absence de réaction clinique lors de la réintroduction de l’aliment après une éviction prolongée, reste un enjeu important.

Revues générales
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Même si elle est peu commune compte tenu de l’importance de la consommation mondiale de miel, l’allergie alimentaire au miel mérite d’être connue, en particulier si le patient est allergique au pollen des fleurs butinées (Composées, Astéracées, Graminées, certains arbres). Les symptômes sont variés : syndrome d’allergie orale, troubles digestifs, urticaire de contact, angio-œdème, asthme, urticaire généralisée, anaphylaxie. Le diagnostic est facile devant les éléments de l’anamnèse, les tests cutanés et le dosage des IgE sériques spécifiques.
L’allergie à la gelée royale est surtout connue en Asie où sa consommation est fréquente car on lui attribue des vertus médicinales : ses symptômes sont souvent sévères. Très peu de cas d’allergies aux autres produits de la ruche (propolis, pelotes de pollen, rayons de miel) ont été décrits. Des cas de dermatoses de contact professionnelles à la propolis sont connus. La consommation de larves de faux bourdons représente une nouvelle cause d’allergie alimentaire associée à l’entomophagie.

Revues générales
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Devant une allergie aux protéines du lait de vache (APLV) confirmée et traitée par un régime d’exclusion adapté, les questions suivantes vont se poser à plus ou moins long terme : quand, où, comment et par qui une réintroduction (très attendue par les parents) peut-elle être effectuée ? Les prises en charge proposées actuellement sont adaptées à la diversité des tableaux cliniques de l’APLV. Des procédures peuvent être mises en place en pratique libérale dans certaines formes ou initiées et accompagnées dans d’autres.

Dossier : Allergies alimentaires
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Les preuves sont aujourd’hui nombreuses pour recommander une diversification alimentaire dès l’âge de 4 à 6 mois, avec une introduction précoce des aliments à fort potentiel allergénique (notamment œuf, arachide) chez tous les nourrissons dans l’objectif de diminuer le risque de survenue d’allergie alimentaire. En l’absence de dermatite atopique sévère, aucun bilan allergologique n’est nécessaire au préalable.

Dossier : Allergies alimentaires
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L’immunothérapie (IT) aux aliments n’en est encore qu’à ses balbutiements. Cette IT est principalement étudiée par voie orale dans l’allergie IgE-médiée (ITO). Les recommandations européennes de 2019 précisent de ne pas effectuer d’ITO en pratique courante en raison d’un rapport bénéfice/risque encore incertain. Elles semblent cependant éloignées de la pratique de terrain.
Il est possible d’argumenter les indications d’ITO en fonction de l’enfant, de sa famille, de l’aliment en cause et du phénotype de l’allergie alimentaire, et ainsi de sélectionner les patients.

Dossier : Allergies alimentaires
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L’augmentation de la prévalence de l’allergie alimentaire (AA) chez le jeune enfant est continue depuis 20 à 30 ans. Les causes sont diverses, mais les changements de mode de vie associés à des changements de mode de sensibilisation alimentaire sont les points les plus importants, pour lesquels une prévention primaire de l’AA peut être envisagée.

Dossier : Allergies alimentaires
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L’allergologie alimentaire est une spécialité qui a connu une évolution particulièrement marquée au cours des deux dernières décennies. La prévalence des allergies alimentaires s’est majorée, l’incidence de nouvelles formes d’allergie comme les infiltrations éosinophiliques du tube digestif a considérablement crû, les méthodes de prévention secondaire comme l’induction de tolérance se sont développées et les recommandations de prévention primaire ont subi des revirements surprenants.

L'année pédiatrique 2021
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En 2020-2021, comme à chaque exercice, les acquisitions en allergologie ont été nombreuses, même si certaines prolongent les nouveautés des années précédentes. Le diagnostic, le traitement et la prévention des AA restent toujours au centre des préoccupations des allergologues. La liste des thèmes abordés correspond à un choix qui comporte donc une part d’arbitraire.

Revues générales
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Le microbiote intestinal varie d’un individu à l’autre et s’installe de façon progressive au cours des premières années de la vie en fonction de facteurs environnementaux (mode de naissance, allaitement, antibiotiques, alimentation…). Le microbiote intestinal des patients allergiques est différent de celui des individus non allergiques et cela avant même l’apparition de l’allergie.
Il existerait une fenêtre d’intervention entre l’âge de 3 et 6 mois qui permettrait de modifier cette dysbiose et le devenir de la santé du patient, à l’aide de pré-/pro-/symbiotiques en prévention primaire de l’allergie ou dans un objectif d’accélération de la guérison.