Orthopédie

Compte rendu des 25es JIRP
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La scoliose idiopathique est une déformation du rachis dans les trois plans de l’espace (frontal, sagittal et horizontal), non réductible, et sans aucune cause décelable en l’état de nos connaissances actuelles. Elle n’est pas la conséquence de mauvaises habitudes (cartable trop lourd, mauvaise posture, sport asymétrique, surpoids, etc.).

Compte rendu des 25es JIRP
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La question peut paraître surprenante ! Il n’y a pas de raison que les infections ostéoarticulaires (IOA) disparaissent dans la mesure où il y a toujours des enfants et des bactéries, et toutes les probabilités pour que les deux se rencontrent. Le problème actuel est que les IOA ne sont pas suspectées suffisamment tôt. Le retard diagnostique est préjudiciable avec des conséquences immédiates : risque de septicémies, de chocs septiques, et tardives avec des séquelles orthopédiques importantes par atteinte articulaire (raideur – arthrose précoce par destruction du cartilage articulaire) et du cartilage de croissance (inégalité de longueur des membres inférieurs – troubles du modelage articulaire).

Compte rendu des 25es JIRP
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La croissance est régulée par des facteurs nutritionnels, hormonaux, par des facteurs de croissance, génétiques et environnementaux. La croissance de l’homme se déroule en plusieurs phases : la croissance fœtale et postnatale. La croissance postnatale comporte elle-même trois phases distinctes. La première enfance se déroule de la naissance à 4 ans, correspondant aux appellations de nourrisson et de petit enfant, suivie de l’enfance (de 5 à 9-11 ans correspondant à l’appellation d’enfant) et de la puberté, qui s’étend du démarrage de la maturation sexuelle à la fin de la croissance où la taille finale est atteinte. La puberté démarre lorsque l’âge osseux atteint l’âge du démarrage pubertaire : entre 10 et 11 ans chez la fille, 12 et 13 ans chez le garçon. Elle dure 3 à 4 ans. Le gain statural pubertaire (du début de la puberté à la taille adulte) des filles et des garçons est respectivement de 20 à 24 cm et de 22 à 27 cm. La taille et l’âge chronologique d’une part, l’âge osseux d’autre part, permettent de calculer le pronostic de taille adulte d’un enfant en s’aidant de tables de référence, qui ont été réévaluées en France en 2018.

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Un torticolis est une attitude vicieuse de la tête et du cou, comportant une inclinaison d’un côté et une rotation dans le sens opposé. Il s’agit d’un symptôme dont la cause doit être recherchée.
Il faut différencier les torticolis aigus, qui peuvent être d’origine traumatique au niveau du rachis cervical ou non traumatique (d’origine essentiellement infectieuse ou tumorale) et les torticolis chroniques qui sont, pour la grande majorité, congénitaux, soit simplement posturaux, soit de véritables torticolis musculaires, soit des torticolis par malformation rachidienne.
La prise en charge dépend de l’étiologie, et ne relève pas forcément du chirurgien orthopédiste.

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L’épiphysiolyse fémorale supérieure (EFS) est la pathologie de hanche la plus fréquente de l’adolescent et du grand enfant. Si l’obésité est le principal facteur de risque d’un glissement épiphysaire en période pubertaire, de nombreux autres facteurs ont été identifiés. Une EFS dite “secondaire” à une pathologie systémique doit être évoquée lorsque l’âge est inférieur à 10 ans ou supérieur à 15 ans. L’EFS peut être secondaire à des troubles endocriniens tels que l’hypothyroïdie, à des maladie métaboliques ou rhumatologiques, ou à la iatrogénicité d’une radiothérapie.
Quelle que soit la cause, le diagnostic d’une EFS est clinique et nécessite une radiographie de face et de profil. Sa prise en charge est toujours une urgence chirurgicale.

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Les traumatismes de cheville sont un motif de consultation fréquent. Le plus souvent, il s’agit d’entorses bénignes. D’autres lésions peuvent cependant être rencontrées (entorse grave de cheville, décollement épiphysaire de l’extrémité inférieure de la fibula, fracture de l’extrémité distale du tibia ou lésion du dôme du talus). Toute la difficulté est de repérer l’entorse grave, beaucoup moins fréquente, qui va nécessiter une immobilisation plâtrée rigoureuse. La récidive d’entorse doit faire rechercher une coalition du tarse.
Le traitement repose sur l’immobilisation non stricte en cas d’entorse bénigne et sur l’immobilisation par botte en cas d’entorse grave ou de décollement épiphysaire de la fibula distale. Une rééducation proprioceptive est souhaitable afin d’éviter les récidives.

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La pratique du ski est à l’origine d’une traumatologie saisonnière toute particulière. Le genou de l’enfant et de l’adolescent est souvent atteint lors des accidents. Son examen clinique est difficile “à chaud”, et la radiographie standard initiale ne montre pas toutes les lésions.
Le genou fait l’objet d’un nouvel examen bien mené lorsqu’il reste douloureux au retour. Les données de cet examen motivent la prescription orientée d’une IRM lorsqu’il y a une hémarthrose post­traumatique. L’IRM montre parfois des fractures cartilagineuses à traiter rapidement, des lésions méniscales qui ne doivent pas souffrir d’un délai trop long pour être suturées et pour cicatriser dans de bonnes conditions, ou des ruptures ligamentaires dont celles, fréquentes, du croisé antérieur, éligibles à une reconstruction même en période de croissance.

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Le but du traitement orthopédique d’une scoliose évolutive est de réduire le mieux possible la ou les courbures scoliotiques et de maintenir cette correction durant la période de croissance.
Il est inutile de le proposer une fois la croissance du rachis achevée. Le traitement orthopédique a pour but de freiner l’aggravation de la scoliose afin de parvenir en fin de croissance à une déformation stable à l’âge adulte et acceptable sur le plan fonctionnel et cosmétique.
Les conditions de réussite du traitement orthopédique d’une scoliose évolutive reposent sur un début le plus précoce possible, dès que l’évolutivité de la déformation a été prouvée. Le port du corset peut être à plein temps ou à mi-temps (nocturne), en fonction de la topographie et de la sévérité de la déformation. La surveillance des enfants et adolescents traités pour une scoliose évolutive doit être rapprochée, ne serait-ce que pour encourager et contrôler l’observance du port du corset, seule garante du succès de ce traitement dont le but est d’éviter autant que possible le recours à la chirurgie.