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Écoute ton silence

Un de mes chers collègues et ami pédiatre s’interrogeait à propos de l’importance que devrait avoir une initiation artistique au cours de la formation médicale pour accéder à de meilleures interactions avec les êtres et les choses.

Il m’écrivait se souvenir lui avoir confié les bienfaits retirés d’une expérience théâtrale conjointe au début de mes études médicales et au cours de laquelle s’étaient précisées diverses approches du don de présence si précieux au médecin.

Revues générales
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Le 11e Congrès francophone d’allergologie (CFA) s’est tenu des 19 au 22 avril 2016 avec pour fil rouge “L’allergologie est bien vivante en toutes saisons !”.
Nous avons sélectionné une dizaine de communications orales et affichées susceptibles d’intéresser le pédiatre : le phénotype d’asthme avec allergies multiples, en particulier alimentaires, est le plus souvent sévère ; le traitement par les corticoïdes inhalés continu est préférable au traitement inter-mittent ; l’allergie au lait de chèvre et/ou de brebis est souvent méconnue, responsables de symp-tômes sévères ; les exacerbations de l’asthme sont définies comme la persistance de symptômes sans retour à la normale au-delà de la 24e heure ; le diagnostic positif et étiologique des anaphylaxies est amélioré par la création de consultations précoces, au maximum 15 jours après l’admission aux ur-gences ; il faut penser à une œsophagite à éosinophiles devant un enfant atteint d’allergies alimen-taires multiples ayant un retard pondéral ; l’application de protéines végétales sur la peau peut en-traîner une sensibilisation puis une allergie alimentaire ; l’application cutanée de chlorhexidine peut entraîner une anaphylaxie ; le chauffage au micro-ondes avec les paramétrages habituels ne diminue par l’allergénicité de l’ovalbumine.

Revues générales
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L’infection par le virus Zika (ZIKV), connue depuis 1950, connaît actuellement une extension considé-rable en Amérique latine et dans les départements français d’Amérique. Les nombreux voyageurs en provenance de ces régions représentent une source de dissémination du ZIKV en France métropoli-taine, où le vecteur Ædes albopictus est présent dans plusieurs départements.
L’infection à ZIKV est en général peu symptomatique, mais des complications sont possibles du fait du neurotropisme du virus dont le syndrome de Guillain-Barré et surtout – chez le nouveau-né de mère infectée durant sa grossesse – des microcéphalies et autres anomalies neurologiques.
Des recommandations ont été établies par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) pour la prise en charge des patients atteints de ZIKV, et pour la prévention de cette infection, basée sur les me-sures de lutte antivectorielle et sur l’abstention de voyage vers une zone épidémique en cas de gros-sesse.

Dossier : Épilepsie
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L’épilepsie de l’enfant survient sur un cerveau en plein développement et impacte possiblement de façon durable les capacités cognitives de ceux-ci et donc leur devenir adulte. Il convient de distinguer les épilepsies secondaires à une maladie métabolique, développementale, lésionnelle ou génétique et les épilepsies dites idiopathiques ou fonctionnelles.
Le devenir à long terme dépend de la pharmacorésistance ou dépendance, de l’âge de début des crises, avec un pronostic plus sévère pour les épilepsies précoces. Même les épilepsies dites bénignes semblent impacter le devenir social, psychologique et cognitif des enfants à l’âge adulte.
Le choix du traitement antiépileptique et la durée des traitements restent débattus. Il est important de favoriser la transition à l’âge adulte en tenant compte de toutes les dimensions cognitives, lésion-nelles et psychosociales.

Dossier : Épilepsie
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60 à 70 % des enfants atteints d’épilepsie sont libres de crises grâce à un traitement bien adapté au syndrome épileptique et aux caractéristiques de l’enfant. Près de 25 % continueront de présenter des crises.
Le nombre croissant de nouveaux médicaments antiépileptiques, disponibles depuis ces 25 dernières années, ont permis une amélioration de la prise en charge des enfants épileptiques. Les nouvelles molécules antiépileptiques ont pour but de proposer de nouvelles cibles thérapeutiques, de per-mettre un meilleur contrôle des crises et une meilleure tolérance.
Sont résumées dans cet article les caractéristiques de ces nouvelles molécules. Pour bien surveiller un traitement antiépileptique, il est important d’en comprendre les modes d’actions, les indications et les effets secondaires.

Dossier : Épilepsie
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L’EEG peut être d’une utilité diagnostique majeure, surtout si l’indication est bien posée et claire-ment formulée par le clinicien. Le délai de réalisation de l’EEG est dicté par le contexte clinique.
L’EEG doit être fait en urgence devant toute suspicion d’état de mal ou crise d’épilepsie en contexte fébrile (excepté les convulsions fébriles simples du nourrisson). L’EEG doit être fait rapidement si on suspecte des spasmes ou des myoclonies, ou en cas de dégradation cognitive récente et devant toute suspicion de crise chez le bébé de moins de 3 mois.
En pédiatrie, l’enregistrement de sommeil au cours d’un EEG est souvent nécessaire et systématique avant l’âge de 5 ans. Une privation de sommeil est impérative, et parfois l’utilisation de la mélato-nine est à discuter en fonction de chaque enfant et devra être prescrite si possible par le médecin qui demande l’examen.

Dossier : Remise en cause de nos certitudes
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L’otite moyenne aiguë peut guérir sans l’aide d’antibiotiques dans un grand nombre de cas.
Si l’antibiothérapie reste préconisée chez l’enfant de moins de 2 ans, elle n’est plus systématique au-delà, surtout si l’enfant est peu algique et peu fébrile, et qu’il n’a pas d’otorrhée. La durée du traite-ment a été raccourcie chez les enfants de plus de 2 ans.
La molécule à privilégier en première intention est l’amoxicilline, qui peut être administrée en deux prises par jour.

Dossier : Remise en cause de nos certitudes
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Le reflux gastro-œsophagien n’est pas un diagnostic de maladie, mais un phénomène physiologique. Il est exacerbé chez le nourrisson du fait des quantités de liquide ingérées.
Il faut distinguer le reflux typique (régurgitations, œsophagite peptique, pyrosis) du reflux atypique accusé de nombreuses manifestations extradigestives (asthme, laryngites, pleurs, érythème pharyn-gé, malaises, mauvaise haleine…) bien souvent sans preuves de causalité et pour lequel les démons-trations par des études contrôlées de l’efficacité des traitements font défaut.
Les mesures “hygiéno-diététiques” concernent surtout le reflux typique, hors œsophagite. Chez le prématuré, une bonne gestion de la sonde nasogastrique et une position ventrale ou latérale sont recommandées. Chez le nourrisson, les laits épaissis sont utiles. Chez l’enfant plus grand, de nombreuses mesures sont proposées : alimentation, position de sommeil, restriction des activités à risque. Leur efficacité est discutable.

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