Allergologie

Analyse bibliographique
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L’allergie à la cacahuète affecte environ 2 % des enfants dans les pays industrialisés et sa prévalence a augmenté ces 20 dernières années. Elle persiste souvent à l’âge adulte et les réactions anaphylactiques sont fréquentes, rendant la qualité de vie des patients altérée. Il existe des traitements d’immunothérapie orale chez l’enfant de plus de 4 ans mais avant cet âge, ils sont potentiellement associés à des réactions anaphylactiques et des troubles digestifs. À l’inverse, les traitements d’immunothérapie épicutanée (ITE), efficaces chez les enfants de 4 à 11 ans avec une allergie à la cacahuète, en utilisant des doses d’allergènes plus faibles, pourraient être une alternative intéressante chez le nourrisson.

Revues générales
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L’allergie à l’iode, c’est-à-dire l’allergie à l’atome d’iode, n’existe pas. En revanche, des réactions adverses de mécanismes variés ont été décrites vis-à-vis des produits de contraste iodés (PCI), des désinfectants iodés (polyvidone iodée [PVP]), des excipients contenant de la polyvidone non iodée et de certains médicaments (amiodarone). Cet amalgame – allergie à l’iode/allergie aux PCI – est souvent à l’origine de décisions médicales inappropriées. Enfin, un mythe doit être combattu : les individus allergiques aux poissons et aux fruits de mer ne sont pas à risque de développer des réactions aux PCI ou aux PVP sous prétexte que l’eau de mer peut contenir de l’iode (elle en contient en réalité une très faible quantité) !

Revues générales
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L’hypersensibilité au blé est une entité clinique induite par l’ingestion de gluten (blé) responsable de symptômes digestifs et/ou extra-digestifs, améliorés par son élimination et réapparaissant à sa réintroduction. En l’absence de marqueur spécifique pour affirmer le diagnostic, elle ne peut être évoquée qu’après avoir éliminé une maladie cœliaque et une allergie IgE médiée au blé. Sous cette appellation, une majorité d’enfants présente un syndrome de l’intestin irritable, alors que d’autres pourraient avoir une allergie non IgE médiée au blé ou encore un effet nocebo du régime. Ainsi, en cas de suspicion d’hypersensibilité au blé, il paraît licite, dans un premier temps, de proposer un régime pauvre en FODMAPs pendant 4 à 6 semaines. En cas d’échec, un régime sans gluten strict peut être mis en place pour une durée de 6 semaines. En cas d’amélioration des symptômes, des petites quantités de gluten doivent être réintroduites, idéalement en aveugle, progressivement jusqu’à une quantité maximale tolérée.

Revues générales
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Les allergies alimentaires augmentent dans le monde et il n’est pas rare, de nos jours, de voir des enfants en ayant plusieurs. Certains aliments ont des épitopes allergéniques similaires, ce qui explique certaines sensibilisations multiples et les allergies croisées. Les allergies alimentaires croisées les plus répandues concernent les laits de mammifères (vache, brebis, chèvre), l’arachide et les légumineuses, certains fruits à coque, certains pollens et végétaux, etc.
L’interprétation des IgE spécifiques anti-recombinants permet de mieux comprendre les polysensibilisations et de prédire la sévérité des allergies. L’objectif de la démarche allergologique est de limiter les évictions alimentaires aux seuls aliments auxquels le patient est réellement ou très probablement allergique.

Étude clinique
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La prévalence de l’allergie aux protéines du lait de vache (APLV) varie entre 0,5 et 5 % en France selon les études et les formes cliniques IgE-médiées ou non. Récemment, l’enquête française ELFE retrouve une prévalence de 3,4 % avant l’âge de 6 ans.

L'année pédiatrique 2022
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Comme au cours des années précédentes, les actualités en allergologie ont été nombreuses et importantes. Les unes ont concerné des allergènes nouveaux dont certains seront peut-être des allergènes émergents. D’autres demeurent des thèmes classiques, mais dont l’importance et/ou la complexité sont telles que les médecins se les ont rarement appropriés, même si des recommandations de sociétés savantes, internationales et nationales, ont été publiées et régulièrement actualisées. C’est en particulier le cas pour les anaphylaxies, les AA à l’arachide ou au sésame, la prévention primaire des allergies (à supposer qu’elle soit possible et pas trop contraignante), la gestion de la DA, et de bien d’autres sujets, sachant que cette sélection est très arbitraire.

Analyse d'article
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L’allergie aux protéines du lait de vache (APLV) concerne 2 à 5 % des nourrissons européens. Dans les formes les plus sévères comme l’anaphylaxie, le retard de croissance ou le non-amendement des symptômes sous hydrolysat extensif de PLV et à défaut d’allaitement maternel, les formules à base d’acides aminés (FAA) sont une alternative nécessaire pour la mise en place du régime d’éviction des PLV.

Revues générales
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La dermatite atopique est une maladie inflammatoire de la peau qui évolue sur un mode chronique, le plus souvent associée à d’autres phénotypes de l’atopie tels que l’asthme, la rhinite allergique et l’allergie alimentaire (AA). L’étude LEAP (Learning About Peanut Allergy) a montré une réduction significative du risque de développer une AA à l’arachide chez les nourrissons atteints d’eczéma sévère et/ou d’allergie à l’œuf ayant bénéficié de l’introduction précoce de protéines d’arachide entre les âges de 4 et 11 mois.
Cet article évalue les conséquences de l’étude LEAP, y compris sa faisabilité chez les enfants nourris au sein, les avantages de l’introduction précoce de divers aliments “allergisants” usuels entre 4 et 6 mois et les effets éventuels d’une restauration de la fonction barrière de la peau par l’application d’émollients, associés ou non à l’introduction précoce des aliments.

Revues générales
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Depuis quelques années, les cas d’allergies alimentaires et d’anaphylaxies augmentent de façon inquiétante chez des enfants de plus en plus jeunes, avec des polyallergies et des polysensibilisations, notamment à l’arachide et aux fruits à coque. Elles impactent grandement la qualité de vie et le futur de ces enfants. De plus, les allergies aux protéines du lait de vache persistantes, pourtant moins fréquentes, sont véritablement préoccupantes car à très haut risque anaphylactique voire létal et posent aussi le problème de leur prévention.
Il est donc urgent de proposer des mesures de prévention primaire pour ces pathologies qui n’existaient pas auparavant, à la lumière des découvertes récentes sur les modes de sensibilisation cutanée et, à l’inverse, de tolérance par voie digestive.