infectiologie

Un germe et sa prévention
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Le virus respiratoire syncytial (RSV) appartient à la famille des Pneumoviridae. Celle-ci intègre le genre Orthopneumovirus dont le RSV humain (HRSV) et les Métapneumovirus dont le MPV humain (HMPV). Les virus de cette famille possèdent des caractéristiques structurales et fonctionnelles communes, ils sont aussi représentés par de nombreux virus animaux dont les atteintes miment souvent celles humaines.

Un germe et sa prévention
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Les lésions induites par des papillomavirus (HPV pour human papillomavirus) étaient déjà connues dans l’Antiquité, certaines descriptions par des médecins grecs et romains remontant à 500 ans avant J.-C. Leur origine infectieuse n’a pas échappé à ceux qui les ont décrites, mais elles ont été assimilées à des formes de syphilis ou de blennorragie. L’évidence de leur contagiosité a été décrite au cours du xixe siècle par J. F. Payne, médecin anglais, qui constata le développement de lésions verruqueuses sur ses doigts après avoir cureté les verrues de l’un de ses patients. Parallèlement, dès 1842, A. Rigoni-Stern, médecin italien de Vérone, mettait en évidence pour la première fois le rôle potentiel du comportement sexuel et du statut marital dans le développement du cancer du col après avoir observé que les patientes décédées d’un cancer du col de l’utérus étaient rarement vierges ou nonnes. Cependant, la responsabilité d’un agent infectieux dans la genèse de telles lésions était encore loin d’être évoquée.

Analyse bibliographique
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Une infection au SARS-CoV-2 responsable de la COVID-19 a touché plus de 3 millions d’enfants de moins de 18 ans aux États-Unis en 1 an, représentant 13 % de l’ensemble des cas. Contrairement à l’adulte, le taux d’hospitalisation en pédiatrie était faible, soit de 8 pour 100 000 enfants. Cependant, un enfant sur 3 hospitalisés était pris en charge en unité de soins intensifs, souvent dans un contexte de comorbidités associées (obésité, prématurité, maladie respiratoire chronique). Le remdesivir est un analogue nucléotidique qui inhibe sélectivement l’ARN dépendant de l’ARN polymérase de plusieurs virus, dont le SARS-CoV-2. Chez l’adulte, 5 ou 10 jours de traitement étaient plus efficaces que le placebo dans les formes sévères de COVID-19. L’efficacité et la dose optimale du traitement chez l’enfant sont inconnues.

Revues générales
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Plusieurs kits de PCR en temps réel réalisés à partir des selles des patients ont été récemment mis sur le marché, permettant de diagnostiquer l’infection par H. pylori et de détecter sa résistance à la clarithromycine d’une manière non invasive. Certains de ces kits ont d’excellentes performances.
Cette innovation va révolutionner le diagnostic des infections à H. pylori, particulièrement chez l’enfant, en permettant un traitement adapté à la résistance de la bactérie sans avoir recours à une technique invasive. La PCR à partir des selles sera particulièrement contributive quand l’endoscopie ne sera pas indiquée ou que les biopsies gastriques n’auront pas été réalisées spécifiquement pour l’envoi à un laboratoire spécialisé capable d’effectuer une culture et un antibiogramme et/ou une PCR.

Un germe et sa prévention
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La varicelle est une maladie essentiellement bénigne. Nombreux sont les parents qui peuvent témoigner d’avoir vu apparaître une éruption vésiculeuse chez leur enfant, évoluant en quelques jours vers une régression des éléments, ne laissant parfois éventuellement qu’une discrète cicatrice en cas de surinfection ou de lésion de grattage. Moyennant donc quelques précautions vis-à-vis de cette éruption, la varicelle n’est habituellement qu’une gêne familiale temporaire et à peine un mauvais souvenir. Mais il est vrai aussi que, dans certains cas ou certaines circonstances, cette maladie infectieuse très contagieuse peut être plus sévère, voire même grave, et des complications peuvent survenir : sur­infections bactériennes, complications neurologiques, complications pulmonaires dues directement au virus ou secondaires à des surinfections bactériennes. Les varicelles de l’adulte sont potentiellement plus graves, avec une symptomatologie plus bruyante, un risque plus élevé de complications, surtout celles survenant chez des immunodéprimés, les femmes enceintes ou certains petits nourrissons.
Quant au zona, résurgence du virus varicelleux réfugié dans les ganglions nerveux à l’occasion d’une baisse de l’immunité (âge, maladie sous-jacente…), il peut être sévère, au minimum ennuyeux soit du fait de sa localisation, soit du fait de complications dont les douleurs post-zostériennes sont les plus fréquentes.
Ces éléments justifient donc la mise au point de vaccins contre la varicelle et contre le zona.

Analyse bibliographique
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Le virus respiratoire syncytial (VRS) est une cause fréquente d’infection respiratoire et d’hospitalisation chez le nourrisson et le jeune enfant. Ces infections peuvent être sévères, particulièrement chez les enfants avec une maladie cardiaque et/ou respiratoire chronique et chez les prématurés. Actuellement, il existe une vaccination prophylactique avec des IgG spécifiques (palivizumab) administrée en 5 injections mensuelles chez des enfants à haut risque de séquelles respiratoires liées au VRS, elle concerne uniquement 2 % des naissances aux États-Unis. Il n’existe actuellement pas de prophylaxie recommandée pour les enfants en bonne santé.

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Les lecteurs désirant un point actualisé complet peuvent consulter le site du New York Times.
En milieu hospitalier, seuls les médicaments évalués dans des essais multicentriques randomisés contre placebo (pour répondre aux exigences de sécurité du produit comme de son efficacité prouvée selon les règles actuelles de l’evidence-based medicine) sont à prendre en compte, même en période pandémique et dans un contexte d’urgence ressentie par la population et les professionnels de santé. Des essais cliniques “faits dans les règles” nationaux et internationaux permettent de clarifier maintenant l’attitude thérapeutique. Ni la chloroquine, ni l’hydroxychloroquine n’ont répondu à ces exigences. Les corticoïdes utilisés pour les patients les plus graves en réanimation ont réduit la mortalité de l’ordre de 30 %. Aux États-Unis, le remdésivir administré aussi aux formes sévères a montré un bénéfice similaire en termes de durée d’hospitalisation.

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Chez les adultes de tous âges [26], une multitude de formes cliniques variées ont été observées, de l’absence totale de symptômes (de l’ordre de 30 à 40 % des situations confirmées) – à ne pas confondre avec les aspects pré-symptomatiques – à l’aspect le plus courant de syndrome “pseudo-grippal” jusqu’au tableau sévère de syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) nécessitant des soins, souvent prolongés, en réanimation. Ce tableau respiratoire était sous-tendu par l’inflammation alvéolaire beaucoup plus que par une atteinte virale directe ou une super-infection bactérienne. Le tableau d’anosmie a été chez l’adulte le plus caractéristique, prenant un certain caractère de spécificité. De l’ordre de 80 % des patients atteints de COVID ont une forme modérée ne requérant pas d’hospitalisation, environ 15 % ont des symptômes plus sérieux et 5 % ont besoin d’une hospitalisation, voire de soins intensifs.

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Les coronavirus sont une vaste famille, très répandus dans la nature dans toutes les espèces, essentiellement animales. Leur nom vient de leur enveloppe virale ayant l’apparence d’une couronne avec une frange de grandes projections bulbeuses. Ce sont des virus à ARN (moins stables que les virus à ADN mais beaucoup plus que les virus de la grippe avec leur génome à ARN fragmenté). Sept d’entre eux sont capables de donner des manifestations cliniques chez l’humain : quatre coronavirus (HKU1, HCoV-OC43, HCoV-NL63 and HCoV-229E) qui donnent des rhumes et les virus responsables du SARS-CoV-1, du SARS-CoV-2 et du MERS.