Nutrition

Revues générales Prescriptions de probiotiques : les bonnes et mauvaises indications
0

Les probiotiques sont des micro-organismes vivants qui peuvent conférer des bénéfices pour la santé quand ils sont consommés en quantités adéquates. Grâce à une supplémentation en probiotiques, on espère rééquilibrer le microbiote considéré comme défaillant et observer une amélioration des symptômes du patient. Les effets cliniques sont souvent espèce-, voire souche-dépendants.
Les recommandations d’experts sont en faveur de certaines souches de probiotiques dans les coliques du nourrisson allaité, la gastroentérite aiguë de l’enfant, la diarrhée associée aux antibiotiques, les douleurs abdominales fonctionnelles, en traitement adjuvant de l’antibiothérapie de l’éradication d’Helicobacter pylori, et en prévention de l’entérocolite ulcéronécrosante chez les prématurés. Bien que certaines études aient démontré des résultats intéressants pour améliorer les paramètres biologiques ou les symptômes dans la stéatose hépatique, la dermatite atopique ou la rhinite allergique, par exemple, il n’existe pas de recommandations en faveur des probiotiques dans ces indications à ce jour.

Revues générales Les carences vitaminiques chez l’enfant : mythes et réalités
0

Les vitamines sont associées au bien-être. La prise de compléments alimentaires vitaminiques souvent vendus pour améliorer la fatigue ou encore pour prévenir des infections est donc une pratique courante en pédiatrie. Cependant, ces compléments (hors vitamine D, non traitée dans cet article) n’ont pas d’impact sur les apports usuels quotidiens et il n’existe, à ce jour, aucune preuve de leurs effets bénéfiques. Un apport trop élevé en vitamines n’améliore pas les performances d’un organisme qui fonctionne déjà normalement. Chez l’enfant et l’adolescent sans pathologie sous-jacente, une alimentation diversifiée permet largement de couvrir les besoins de l’organisme en vitamines. Les carences vitaminiques sont donc exceptionnelles. Il faut cependant connaître les situations pathologiques où la recherche d’un déficit vitaminique doit être faite et les situations où une supplémentation est nécessaire.

Analyse bibliographique
0

Une carence en vitamine B12, majoritairement causée par une insuffisance d’apport et rarement par une malabsorption, est une cause importante de trouble du neurodéveloppement sévère chez le jeune enfant. Une étude suédoise récente estime que l’incidence des symptômes neurologiques liés à une carence en vitamine B12 pourrait être estimée à 1 sur 320 nourrissons. Plusieurs programmes nationaux et études pilotes ont évalué l’intérêt du dépistage d’un déficit en vitamine B12, le pronostic des nourrissons dépistés et pris en charge étant excellent.
Le but de cette étude était d’évaluer l’impact du dépistage néonatal d’un déficit en vitamine B12 sur la survenue de symptômes.

L’année pédiatrique 2024
0

Les nouveautés de cette année en nutrition pédiatrique concernent les premiers mois de vie (laits infantiles, diversification), l’allergie aux protéines du lait de vache, l’hypercholestérolémie et l’obésité.
 Laits infantiles

1. Troubles fonctionnels digestifs du nourrisson
La société européenne de gastroentéro­logie, hépatologie et nutrition pédiatriques (ESPGHAN) a émis des recommandations concernant les laits infantiles indiqués en cas de régurgitations, coliques ou constipation chez le nourrisson [1]. 

Revues générales
0

Les nitrates (NO3−) et nitrites (NO2−) sont des constituants naturels des végétaux que nous consommons, mais sont aussi utilisés comme additifs alimentaires ou présents comme contaminants de l’eau. Ils ne sont pas toxiques aux concentrations physiologiques mais peuvent poser des risques pour la santé humaine à fortes concentrations. Ils jouent également un rôle important comme protecteurs dans l’homéostasie cardiovasculaire et gastro-intestinale. Pour les nourrissons, il faut noter les faibles concentrations en nitrates dans le lait maternel et, chez l’enfant, la conversion NO3NO2NO est diminuée du fait d’activités enzymatiques réduites et d’un pH gastrique élevé, avec des conséquences sur l’étiologie de certaines maladies infantiles.

Revues générales
0

L’objectif de cet article est de définir les critères nutritionnels permettant de bien choisir les laits infantiles standards. Pour les laits 1er et 2e âge, les trois critères retenus sont la conservation des lipides laitiers ou l’ajout d’huile de palme et la présence d’ARA avec un rapport ARA/DHA ≥ 1 (indispensable pour les 1er âge) et, respectivement, une concentration en protéines ≥ 1,4 g/100 mL pour les 1er âge, et une concentration en fer ≥ 1 mg/100 mL pour les 2e âge. Concernant les laits de croissance, étaient plébiscitées une concentration en fer ≥ 1,1 mg/100 mL et la présence de lipides laitiers, d’une aromatisation et/ou d’un sucrage.

Actualités
0

Du fait de la prévalence croissante de l’allergie, touchant désormais 6 % des enfants, nous sommes, en tant que praticiens, de plus en plus confrontés à cette pathologie [1].
Le lait est l’un des allergènes les plus fréquents et représente une source d’exclusion importante dans l’alimentation. En pratique, la consommation des produits de substitution par le patient est souvent compliquée et insuffisante, à la fois par méconnaissance des produits, par difficultés d’accès (moins de disponibilité, coût plus important, etc.) et du fait de leur goût souvent moins apprécié.

Analyse bibliographique
0

Les troubles de la défécation sont fréquents chez les enfants. Pour porter un diagnostic adéquat, il est essentiel d’obtenir des données concernant le transit d’enfants sans pathologie. Les critères de ROME IV définissent une constipation fonctionnelle à partir de 2 des critères suivants parmi l’émission de selles inférieure à 3 fois par semaine et/ou de selles dures ou entraînant une douleur et/ou de selles volumineuses. Cette définition a été en partie établie avec des données adultes et s’applique à l’enfant de plus de 4 ans. Il n’est pas évident que ces critères s’appliquent parfaitement aux plus jeunes enfants.

Revues générales
0

Le goût est un processus sensoriel complexe impliquant bien plus que le système gustatif. Tous les sens vont avoir un impact sur l’appréciation d’une saveur ou d’un aliment. En anténatal, le fœtus pourrait déjà être sensibilisé à certaines saveurs selon l’alimentation maternelle consommée. De même, un enfant allaité serait exposé dans les premiers mois de vie à une plus grande diversité de saveur par rapport à l’enfant recevant un lait infantile, ce qui pourrait favoriser la consommation de certains aliments ultérieurement. Il semble également exister une fenêtre de tolérance précoce, avant l’âge de 3,5 mois pour accepter le goût de certains laits infantiles comme les hydrolysats poussés de protéines de lait de vache. Par ailleurs, l’utilisation précoce de ces formules favoriserait l’appréciation de la saveur amère plus tard dans l’enfance. Mais de façon générale, plusieurs études ont montré que l’on pouvait favoriser l’acception d’un aliment chez l’enfant en lui proposant de façon répétée, mais pas modifier son attrait pour une saveur en général. Par ailleurs, l’appréciation des saveurs sucrées et amères dépend de polymorphismes génétiques.

1 2 3 6