Pédopsychiatrie

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Les sollicitations du corps médical pour des interventions de pédopsychiatrie de liaison à l’hôpital général et pédiatrique connaissent un net accroissement de nos jours, nécessitant ainsi de repenser la question de définition des modalités, du cadre et des objectifs de ces interventions. Les activités de l’équipe de pédopsychiatrie de liaison sont extrêmement diversifiées, et sont orientées en direction du patient, son entourage ainsi que de l’équipe soignante. Une certaine concordance des pratiques est nécessaire entre attentes d’un côté et réponses de l’autre.

L’année pédiatrique 2024
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La tendance actuelle est de se demander quelle planète nous allons laisser à nos enfants. Mais si on se demandait également, quels enfants allons-nous laisser à notre planète ?
De nombreux articles ont été consacrés aux millénials, ces enfants nés après 1980, qui ont grandi avec l’apparition d’internet. En revanche, peu d’écrits concernent les enfants nés après 2010. En les appelant “Alpha”, et en délaissant ainsi l’alphabet latin utilisé pour identifier les générations X, Y et Z, les sociologues ont sans doute souhaité insister sur les caractéristiques novatrices d’un groupe social résolument différent.
Alors préparons-nous à plonger dans le monde étonnant d’une génération pas tout à fait comme les autres.

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Le harcèlement scolaire est un problème fréquent affectant de nombreux élèves dès le plus jeune âge, à la confluence de problématiques de socialisation, de respect d’autrui et de réussite personnelle. La diffusion des écrans a modifié sa présentation et accentué sa nocivité. Le pédiatre est un acteur clé, pour qui il est capital de mieux connaître ce phénomène et ses conséquences, très diverses et potentiellement graves, pour mieux conseiller et intervenir. Le dépistage invite à y penser systématiquement devant des plaintes somatiques récurrentes, des modifications récentes du comportement ou des prises de risque. L’évaluation se heurte à la loi du silence des jeunes envers les adultes. La fréquence des troubles psychopathologiques et de complications, comme des tentatives de suicide, des fugues ou une déscolarisation, montrent l’intérêt de ne pas banaliser ce qui est trop souvent vu comme des “chamailleries” entre enfants et constitue pourtant un délit. Les dispositifs d’aide sont en pleine évolution, notamment avec les outils informatiques à disposition des professionnels, des jeunes et des parents. Il est capital d’encourager le dialogue entre famille et école. Un suivi psychologique est à recommander dans la majorité des cas.

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L’étude LARMES, conduite chez 898 nourrissons âgés de 6 mois au plus, vus en consultation de ville pour pleurs jugés excessifs par les parents, a montré que, dans 84 % des cas, les médecins en avaient confirmé le caractère excessif. L’impact sur les parents était important : parents soucieux, vie quotidienne et/ou sommeil perturbés, surtout en cas de pleurs excessifs confirmés par les médecins. La prise en charge de ces pleurs reposait avant tout sur la réassurance et les conseils aux parents (97 %), la préconisation d’une formule infantile (66 %) et/ou la prescription d’un traitement pharmacologique (57 %). La préconisation d’une formule infantile ou d’un traitement était plus fréquente en cas de pleurs excessifs confirmés.

L’année pédiatrique 2023
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L’influence des écrans sur nos enfants est un sujet sensible et plus que jamais d’actualité. Internet et réseaux sociaux, consoles, ordinateurs et jeux vidéo, téléphones utilisés comme nouveaux doudous, tous suscitent des inquiétudes sur l’utilisation qui peut en être faite. Avec en toile de fond la peur de l’échec scolaire, le risque de mauvaises rencontres et la crainte, justifiée, d’une poursuite à la maison du harcèlement vécu à l’école. De la passion à l’addiction, du geek au no life, où se situe la limite et, surtout, comment positionner le curseur ?

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Pour un enfant, le deuil d’un parent est un traumatisme majeur qui peut avoir des conséquences développementales importantes, notamment si le parent qui reste est lui-même trop en difficulté. Par ailleurs, le nombre de deuils compliqués est plus important que pour un autre type de deuil. C’est pourquoi il semble fondamental de proposer un accompagnement, particulièrement si la dynamique familiale est complexe ou si le deuil s’effectue dans des conditions très brutales ou angoissantes.
Le pédiatre et le médecin généraliste sont ici souvent les premiers témoins des problématiques psychiques de l’enfant et de la famille et doivent pouvoir, après un accompagnement soutenant, proposer, si celui-ci s’avère insuffisant, une consultation auprès d’un “psy”.

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Le sommeil est un besoin vital de l’homme. Chez l’enfant, il participe pleinement à son développement psychophysiologique et affectif. L’ère du numérique nous a poussés à nous intéresser aux effets des écrans sur la qualité du sommeil des enfants de 4 à 6 ans, tranche d’âge moins explorée. Cette étude est une enquête prospective qui a démontré une corrélation entre une exposition importante aux écrans et une mauvaise qualité de sommeil. Elle souligne l’importance de la place des professionnels de la petite enfance dans la prévention, la détection, l’orientation et la prise en charge des troubles du sommeil chez l’enfant.

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Cet article évoque d’abord la dysphorie de genre (DG) chez l’enfant non pubère, qui en général s’amende avant l’adolescence.
La DG chez l’adolescent est bien différente et pose des problèmes majeurs. En effet, l’intensité de la souffrance de ces jeunes est indéniable. Les critères diagnostiques de la DSM-5 (American psychiatric association) sont précis, mais restent basés sur le désir, le vécu et la conviction subjectifs de l’individu d’appartenir à l’autre genre que celui qui lui a été assigné à la naissance.
Leur prise en charge par le “Dutch protocol” qui les amène à la transition vers le genre ressenti est classique. Cependant, les controverses passionnées qui existent depuis longtemps sur ce sujet sont majorées depuis quatre ou cinq ans par l’augmentation rapide de la fréquence des demandes d’adolescents, principalement des filles, souvent avec des comorbidités psychiatriques importantes, mais réticents à toute prise en charge psychiatrique et psychologique. Quelques pistes sont proposées aux pédiatres.

L'année pédiatrique 2022
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Traiter l’enfant agité a longtemps été une source de polémiques peu constructives et délétères pour les familles. Ces conflits d’un autre siècle ont fait place à des attitudes médicales plus responsables, rigoureuses et concertées. Le trouble déficit d’attention, avec ou sans hyperactivité (TDA/H), est maintenant bien connu, et surtout reconnu ! En février 2015, la Haute autorité de santé (HAS) décrit le TDA/H comme une pathologie à part entière [1]. Les recommandations incitent à sensibiliser les médecins de premier recours aux caractéristiques du trouble afin de mettre rapidement en place des prises en charge adaptées. Si les modalités de prescription ont récemment évolué, une règle reste inchangée : la solution médicamenteuse ne doit jamais survenir en première intention.

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