Pédopsychiatrie

Compte rendu 22es JIRP
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Le refus scolaire anxieux (RSA), anciennement appelé “phobie scolaire”, est un sujet d’actualité. Depuis le début de la crise sanitaire, les demandes de scolarisation à la maison ne cessent d’augmenter et posent un vrai problème, aussi bien à l’Éducation nationale qu’aux familles et aux médecins. Déjà constaté avant la pandémie, ce mouvement d’évitement scolaire est lié à un ensemble de facteurs qu’il importe de bien comprendre pour mieux les prendre en charge.

Compte rendu 22es JIRP
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Les troubles fonctionnels sont une problématique fréquente en pédiatrie, et nécessitent une vision interdisciplinaire large et la prise en compte des besoins d’un enfant en termes de développement, pour s’assurer de sa bonne santé mentale. Les conditions et composantes d’une bonne santé mentale chez l’enfant sont d’abord un équipement personnel non altéré, à savoir l’absence de lésion néonatale par exemple, mais également de recevoir une réponse à ses besoins fondamentaux.

L'année pédiatrique 2021
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Passionnés et passionnants, intelligents, parfois étranges car décalés dans leur posture et leur apparence, certains enfants porteurs de troubles du spectre de l’autisme (TSA) ou à haut potentiel intellectuel (HPI) présentent des caractéristiques communes qui peuvent surprendre ou interpeller. Le challenge est de savoir à quel champ rattacher cette séméiologie particulière, sans oublier que ces deux profils peuvent aussi coexister ! La démarche diagnostique est essentiellement clinique et nécessite de bien connaître les spécificités de chaque entité.

Analyse bibliographique
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Les suicides sont la deuxième cause de décès chez les enfants et adolescents de 10 à 17 ans aux États-Unis. Une revue récente de la littérature révèle une augmentation depuis quelques années de 92 % des consultations annuelles aux urgences pour idées suicidaires ou tentative de suicide chez l’enfant, sans augmentation significative des autres causes de consultations. Plus récemment, de nombreux articles ont révélé une augmentation des troubles psychiatriques depuis le début de la pandémie de COVID-19, notamment chez l’adulte. Chez l’adolescent, des expériences négatives liées à la COVID-19 étaient associées à une augmentation des symptômes dépressifs et d’anxiété.

Analyse bibliographique
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Les cellules et protéines du système immunitaire jouent un rôle dans le développement et le fonctionnement cérébral. Ainsi, une activation du système immunitaire (infection, maladie auto-immune [MAI], inflammation chronique) chez la mère pendant la grossesse augmente le risque de perturbation du développement neurologique chez l’enfant. Les anticorps et les cytokines pro-inflammatoires maternels, en traversant le placenta, pourraient altérer le développement cérébral du fœtus. Des études antérieures ont mis en évidence une association entre une MAI maternelle et des troubles du spectre autistique. Certaines études avec un faible nombre de patients ont suggéré une augmentation du risque de troubles de l’attention/hyperactivité (TDAH) chez les enfants nés de mère avec un diabète de type 1 et des polyarthrites rhumatoïdes.

Revues générales
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Le suivi en téléconsultation en pédopsychiatrie et psychothérapies d’enfants est une bonne solution pour limiter la propagation d’une pandémie, pour maintenir un lien déjà construit lors d’un déménagement, d’un séjour à l’étranger ou d’une immobilisation forcée du patient ou du thérapeute et pour faciliter la prise en charge de jeunes dans les déserts médicaux, en raison de la rareté des pédopsychiatres et thérapeutes d’enfants.
Certains adolescents peuvent être moins réticents, rassurés d’avoir une plus grande maîtrise du cadre. Chez les jeunes enfermés chez eux, souffrant d’une anxiété sociale majeure ou psychotiques, les séances par téléphone sont souvent de bien meilleure qualité que des séances “forcées” en présentiel ou même avec vidéo. Enfin, certains individus inhibés peuvent exprimer plus facilement leurs émotions à distance, car il n’y a aucune conséquence concrète.

L’année pédiatrique 2020
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Le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un motif fréquent de consultation en pédiatrie et on estime qu’il affecte entre 3 et 7 % des enfants et adolescents à travers le monde. Ce trouble du neuro­développement est caractérisé par la triade symptomatique : trouble de l’attention, impulsivité et/ou hyperactivité. Pour poser le diagnostic, ces symptômes doivent être présents avant l’âge de 12 ans, persister plus de 6 mois et impacter de façon significative le fonctionnement familial, scolaire et relationnel [1]. Chez l’enfant et l’adolescent TDAH, des perturbations du sommeil sont très fréquemment associées. Elles concerneraient près de la moitié d’entre eux, avec des conséquences négatives sur différents aspects de leur vie quotidienne dont l’attention, le comportement, la régulation émotionnelle et la vigilance diurne, qui sont déjà altérés chez eux [2].

Revues générales
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Les tics sont les mouvements anormaux les plus fréquents chez l’enfant (entre 3 et 15 % des enfants et adolescents, selon les critères appliqués), plus fréquents chez les garçons que chez les filles et souvent présents dans les antécédents familiaux. Ils sont le plus souvent bénins, disparaissant rapidement (moins d’une année), témoins d’une phase de développement cérébral renvoyant à des étapes à la fois cognitives et affectives. Cependant, ces tics transitoires peuvent se chroniciser (plus d’une année) et aboutir parfois à la mise en place d’un syndrome de Gilles de la Tourette, entité clinique floue qui peut être très handicapante dans ses répercussions sociales, scolaires et affectives.
C’est pourquoi le pédiatre et le médecin généraliste doivent connaître les principaux repères cliniques pour effectuer un diagnostic de tics bénins ou chroniques et proposer une prise en charge adaptée.

Revues générales
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Le nourrisson, dès et même avant sa naissance, est un être d’interactions. Ses parents lui répondent et génèrent aussi chez lui des comportements interactifs, car ils le sécurisent grâce à leur acceptation de ses comportements d’attachement (accroche corporelle à une figure caregiver qui prodigue soins et protection).
Cependant, les troubles de l’attachement peuvent marquer le développement et entraîner des troubles psychologiques de nature très variée tout au long de la vie. C’est pourquoi le pédiatre doit explorer la qualité des interactions parents/bébé dès le tout début de la vie, afin de repérer d’éventuels troubles de l’attachement et proposer les suivis psychologiques adéquats.