Archives annuelles : 2021

Billet du mois
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Charles Pépin définit le terme de rencontre comme celui de “deux différences qui se côtoient”. Chacune d’entre elles grandit l’autre.
Notre rencontre avec l’enfant est reliée à une attente quelque part inconsciente d’une surprise, d’une spontanéité, d’un don de confiance.
Quelle fascination que celle d’observer un enfant qui dessine ! Il hésite ou n’hésite pas ; il finit par se lancer ; parfois, dans son application, il tire la langue.

Analyse bibliographique
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Les suicides sont la deuxième cause de décès chez les enfants et adolescents de 10 à 17 ans aux États-Unis. Une revue récente de la littérature révèle une augmentation depuis quelques années de 92 % des consultations annuelles aux urgences pour idées suicidaires ou tentative de suicide chez l’enfant, sans augmentation significative des autres causes de consultations. Plus récemment, de nombreux articles ont révélé une augmentation des troubles psychiatriques depuis le début de la pandémie de COVID-19, notamment chez l’adulte. Chez l’adolescent, des expériences négatives liées à la COVID-19 étaient associées à une augmentation des symptômes dépressifs et d’anxiété.

Analyse bibliographique
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Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) de l’enfant est caractérisé par une anémie hémolytique micro­angiopathique, une thrombopénie et un degré divers d’insuffisance rénale. Le rein et le cerveau sont les deux organes les plus à risque de complications. L’atteinte neuro­logique, moins fréquente que l’atteinte rénale, est souvent brutale et l’une des principales causes de mortalité ou de séquelles. Les manifestations initiales neurologiques les plus fréquentes sont le coma et les convulsions. Cette atteinte serait due à des lésions microvasculaires cérébrales liées à la toxine, à une dysfonction endothéliale, une hypertension artérielle et des troubles hydro-électrolytiques. Si l’atteinte neurologique est bien décrite chez l’adulte, il n’existe que des données limitées chez les enfants.

Revues générales
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Face aux changements démographiques et organisationnels de notre profession, nous avons questionné les souhaits des internes en pédiatrie concernant leur futur mode d’exercice. En 2019, les carrières qui attirent le plus les internes sont hospitalières, spécialisées et à temps partiel. La très grande proportion d’internes femmes, l’augmentation de la sensibilité des étudiants au burn out et le rejet du travail solitaire de pédiatre libéral impactent sensiblement les choix de carrières. La pédiatrie communautaire (crèches, PMI…) et la pédiatrie de ville, en particulier en dehors des grandes villes, n’attirent pas les internes.
Si les futurs praticiens sont toujours très attachés au modèle du pédiatre de premier recours, il faudra former plus de pédiatres pour pérenniser la continuité des soins en ambulatoire ou en hospitalier.

Revues générales
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Les auto-anticorps sont des marqueurs biologiques utiles au diagnostic et/ou au pronostic de maladies auto-immunes en pédiatrie. Présents dans d’autres contextes ou même chez des sujets sains, ils ne doivent être recherchés qu’en cas de suspicion clinique d’atteinte auto-immune.
Devant un tableau de maladie systémique, le contexte clinique fera rechercher les anticorps anti-nucléaires, les facteurs rhumatoïdes, les anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles, les anticorps spécifiques des myosites ou les anticorps anti-phospholipides. Dans le cadre d’une maladie auto-immune spécifique d’organe, des auto-anticorps spécifiques peuvent également être recherchés.

Revues générales
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Le médecin de ville a un rôle à jouer dans la surveillance des fractures de l’enfant car nombre d’entre elles sont traitées orthopédiquement. La mise en place d’une immobilisation plâtrée impose une surveillance rigoureuse pour éviter de graves complications (syndrome des loges). Sur le plan médical, la prise en charge de la douleur fait appel aux antalgiques classiques et aux anti-inflammatoires non stéroïdiens. Le traitement antithrombotique est indispensable chez les enfants pubères ayant une immobilisation plâtrée au niveau des membres inférieurs. Le médecin de ville a aussi un rôle essentiel par sa connaissance de l’environnement familial dans la détection de fractures pathologiques (antécédents familiaux, maltraitance, carences alimentaires).
Sur le long terme, une surveillance clinique et radiologique est à poursuivre car certaines fractures lèsent les zones de croissance de l’os et sont à l’origine de défauts de mobilité, de désaxations ou d’inégalités de longueur des membres inférieurs.

Revues générales
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Chez l’enfant, la découverte de l’hypertension artérielle (HTA) par une de ses complications n’est pas exceptionnelle, avec alors un potentiel de gravité élevé. La mesure de la pression artérielle (PA) fait partie de l’examen clinique de l’enfant et doit être systématique après 3 ans, malgré les difficultés de la technique chez le jeune enfant. Les seuils de PA élevée et d’HTA sont définis en fonction du sexe, de l’âge et de la taille de l’enfant. L’HTA de l’enfant est, dans la majorité des cas, secondaire.
Les signes de retentissement ou l’HTA menaçante doivent être recherchés et traités en urgence. Le suivi et l’introduction d’un traitement antihypertenseur se fera ensuite par le néphropédiatre ou le cardiopédiatre.

Revues générales
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Le recul de l’attractivité de la pédiatrie à l’internat, l’émergence de nouveaux besoins de santé, la distension des liens ville-hôpital et l’insuffisance des effectifs en regard des besoins à satis­faire conduisent à devoir repenser l’organisation de notre discipline. Des pistes sont proposées, telles que l’autonomisation progressive des urgences pédiatriques, le déploiement des unités d’adolescents, le développement des postes d’assistants partagés, le financement forfaitaire des soins ville-hôpital pour les maladies chroniques, l’extension du dépistage néonatal, de nouveaux modes d’installation en ville ou un plan Marshall pour la PMI.

Billet du mois
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Plusieurs chercheurs de l’Université d’Oxford ont étudié l’ensemble des dispositions prises dans chacun des pays européens pour lutter contre la pandémie à coronavirus au cours de la période située du 15 février au 25 octobre 2020. L’étude détaillée au jour le jour de ces données a mis en évidence une diversité très large des mesures prises, et ce, indépendamment de la gravité épidémique observée alors dans chacun de ces pays.

Analyse bibliographique
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Après l’apparition de la pandémie liée au coronavirus en 2019, plusieurs équipes pédiatriques ont rapporté des cas d’enfants présentant un syndrome inflammatoire aigu fébrile associé à des symptômes digestifs et des complications cardiaques, l’ensemble du tableau évoquant des similitudes avec une maladie de Kawasaki et un choc toxinique. Cette maladie est désormais connue sous le nom de PIMS (pediatric inflammatory multisystem syndrome) ou, selon l’OMS, de MIS-C (multisystem inflammatory syndrome in children). La physiopathologie de ce syndrome reste pour le moment inconnue.

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