Archives mensuelles : mars, 2022

Revues générales
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Les cardiopathies congénitales nécessitent une prise en charge chirurgicale ou interventionnelle dans 50 % des cas. Leur anatomie et leur histoire naturelle déterminent le degré d’urgence d’intervention de la naissance jusqu’à l’âge adulte. Certaines cardiopathies mènent rapidement au décès sans intervention en période néonatale, pendant que d’autres seront diagnostiquées en l’absence de symptômes à l’adolescence ou à l’âge adulte.
L’objectif de leur prise en charge est d’intervenir au bon moment afin de permettre la survie, si elle est menacée, ou de prévenir les complications à court, moyen ou long terme : l’insuffisance cardiaque par hyperdébit, cyanose chronique, dilatation ou hypertrophie ventriculaire par surcharge barométrique ou volumétrique, l’hypertension artérielle pulmonaire et, enfin, les troubles du rythme et la défaillance cardiaque tardive.

Revues générales
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L’obésité de l’enfant est due à une programmation génétique des centres cérébraux de régulation du poids à un niveau plus élevé. C’est une injustice de la nature. Les endocrinopathies ne sont pas des causes d’obésité mais un diagnostic différentiel, il ne faut donc pas systématiquement les rechercher. Les complications fréquentes (insulinorésistance, dyslipidémies, stéatose hépatique, douleurs, asthme, troubles des règles, vergetures) sont bénignes et ne nécessitent le plus souvent aucun traitement spécifique. Les complications graves (diabète, hypertension artérielle, stéato­hépatite, épiphysiolyse de la tête fémorale, apnées du sommeil, hypertension intracrânienne) sont exceptionnelles. Les principales complications sont psycho-sociales, à l’origine de la souffrance morale des enfants obèses et de leur famille. Aucun bilan sanguin systématique ne doit être prescrit, les explorations doivent uniquement être orientées par la clinique.
Le traitement repose sur une restriction énergétique cognitive éventuellement associée à une augmentation de l’activité physique. Il nécessite un soutien psychologique permanent pour apporter la motivation nécessaire afin de tolérer les frustrations. Les résultats thérapeutiques sont décevants mais ils n’influent pas sur le pronostic pondéral ou cardiovasculaire à l’âge adulte. La prévention de l’obésité est inefficace.

Revues générales
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L’épiphysiolyse fémorale supérieure (EFS) est la pathologie de hanche la plus fréquente de l’adolescent et du grand enfant. Si l’obésité est le principal facteur de risque d’un glissement épiphysaire en période pubertaire, de nombreux autres facteurs ont été identifiés. Une EFS dite “secondaire” à une pathologie systémique doit être évoquée lorsque l’âge est inférieur à 10 ans ou supérieur à 15 ans. L’EFS peut être secondaire à des troubles endocriniens tels que l’hypothyroïdie, à des maladie métaboliques ou rhumatologiques, ou à la iatrogénicité d’une radiothérapie.
Quelle que soit la cause, le diagnostic d’une EFS est clinique et nécessite une radiographie de face et de profil. Sa prise en charge est toujours une urgence chirurgicale.

Revues générales
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L’asthme de l’adolescent est une maladie chronique fréquente, prise en charge par un traitement inhalé en cas de symptômes associé éventuellement à un traitement inhalé quotidien. Depuis 2019, le GINA (Global Initiative Against Asthma) a inclus dans ses recommandations de prise en charge de l’asthme persistant léger la possibilité d’utiliser l’association corticostéroïdes inhalés (CSI) + formotérol comme traitement de secours seul ou comme traitement de secours et de fond. Auparavant, le traitement de secours était toujours les bronchodilatateurs de courte durée d’action, les CSI étant réservés au traitement de fond.
Ce nouveau schéma thérapeutique repose sur des preuves scientifiques solides et doit être une possibilité de traitement chez l’adolescent, tout en favorisant l’observance grâce à l’adhésion du patient via une bonne éducation thérapeutique.

Dossier : Allergies alimentaires
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Les preuves sont aujourd’hui nombreuses pour recommander une diversification alimentaire dès l’âge de 4 à 6 mois, avec une introduction précoce des aliments à fort potentiel allergénique (notamment œuf, arachide) chez tous les nourrissons dans l’objectif de diminuer le risque de survenue d’allergie alimentaire. En l’absence de dermatite atopique sévère, aucun bilan allergologique n’est nécessaire au préalable.

Dossier : Allergies alimentaires
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L’immunothérapie (IT) aux aliments n’en est encore qu’à ses balbutiements. Cette IT est principalement étudiée par voie orale dans l’allergie IgE-médiée (ITO). Les recommandations européennes de 2019 précisent de ne pas effectuer d’ITO en pratique courante en raison d’un rapport bénéfice/risque encore incertain. Elles semblent cependant éloignées de la pratique de terrain.
Il est possible d’argumenter les indications d’ITO en fonction de l’enfant, de sa famille, de l’aliment en cause et du phénotype de l’allergie alimentaire, et ainsi de sélectionner les patients.

Dossier : Allergies alimentaires
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L’augmentation de la prévalence de l’allergie alimentaire (AA) chez le jeune enfant est continue depuis 20 à 30 ans. Les causes sont diverses, mais les changements de mode de vie associés à des changements de mode de sensibilisation alimentaire sont les points les plus importants, pour lesquels une prévention primaire de l’AA peut être envisagée.

Dossier : Allergies alimentaires
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L’allergologie alimentaire est une spécialité qui a connu une évolution particulièrement marquée au cours des deux dernières décennies. La prévalence des allergies alimentaires s’est majorée, l’incidence de nouvelles formes d’allergie comme les infiltrations éosinophiliques du tube digestif a considérablement crû, les méthodes de prévention secondaire comme l’induction de tolérance se sont développées et les recommandations de prévention primaire ont subi des revirements surprenants.

Billet du mois
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“Le 29 décembre 2020, le bébé a tété 2 heures 23 minutes en 4 fois pour un total de 54 minutes au sein gauche, 1 heure 23 minutes au sein droit (sic pour l’addition mentionnée). Il a été changé 6 fois dont une couche ‘mixte’ et 5 ‘mouillées’. Il a dormi 11 heures et 1 minute en 6 fois”.
Toutes informations consignées parmi d’autres dans une application smartphone synchronisée au téléphone paternel.
À l’Homo sapiens numérisé, vient succéder le “bébé quantifié”.

Un germe et sa prévention
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Les arboviroses sont des zoonoses dues aux arbovirus (arthropod-­borne virus), transmis à l’Homme par des arthropodes hématophages (moustiques, tiques, phlébotomes) à partir d’un réservoir animal ou d’un individu infecté. Elles sévissent surtout dans les régions tropicales ou subtropicales, mais émergent depuis une dizaine d’années dans les régions tempérées dont la France métropolitaine, où surviennent des cas autochtones en période estivale.