Archives annuelles : 2022

Compte rendu 22es JIRP
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La vaccination des prématurés et notamment des grands et des extrêmes prématurés peut être la source de craintes et de questionnements, pouvant aboutir à un retard vaccinal dommageable. Il a en effet été montré que le retard vaccinal était d’autant plus important que le nouveau-né était prématuré, de petit poids de naissance et avec des comorbidités. Les plus fragiles apparaissent donc les moins bien protégés. Pourtant, une étude récente menée en Allemagne sur 8 401 prématurés de moins de 29 semaines d’aménorrhée (SA) a montré que les nouveau-nés vaccinés dans les temps avaient significativement moins d’infections respiratoires basses de type bronchite déclarées par leur parent à 5 ans, indépendamment d’autres facteurs comme l’âge gestationnel, la bronchodysplasie ou l’exposition au tabac [1].

Compte rendu 22es JIRP
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On ne peut commencer cet article sans rappeler que la durée idéale pour les traitements inutiles ou inefficaces doit être de zéro jour. L’essentiel consiste à ne pas prescrire d’antibiotiques dans les situations qui ne les justifient pas (bronchite, bronchiolite, angine non streptococcique, otite congestive…) et de prescrire les traitements recommandés lorsqu’ils sont utiles, ces recommandations prenant en compte non seulement l’efficacité mais aussi le rapport bénéfice/risque, incluant le risque de résistance.

Compte rendu 22es JIRP
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La pandémie de COVID-19 causée par le SARS-CoV-2 a bouleversé nos vies, nos comportements, notre santé physique et mentale, nos activités sociales et professionnelles, ainsi que nos pratiques médicales. Elle a aussi stimulé la recherche médicale comme jamais dans le passé et le développement de vaccins très efficaces qui ont été produits à une vitesse sans précédent grâce à l’utilisation de nouvelles technologies. L’efficacité de ces vaccins a été érodée pour les formes les moins sévères de la maladie et la transmissibilité a été modifiée par l’émergence de nouveaux variants plus contagieux. Sans programme de vaccination extensif et maintenu, cette situation sanitaire risque de durer des années. Nous sommes toujours dans une course pour enrayer la diffusion des variants, course que nous ne pourrons gagner que grâce à une vaccination intensive.

Compte rendu 22es JIRP
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Les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) sont des examens complémentaires réalisés à proximité directe du patient (point-of-care test), au cabinet médical ou aux urgences, sans recours à un laboratoire et dont le résultat est connu dans le temps de la consultation. Le terme d’examen complémentaire rappelle l’importance des données cliniques dans l’indication des TROD comme dans l’interprétation de leurs résultats. La démarche probabiliste est la règle dans nombre de situations d’urgence et la décision médicale dépend rarement du seul résultat d’un TROD, mais d’une expertise intégrant aussi la prévalence de l’affection et les données cliniques. L’objectif est de réduire l’incertitude diagnostique dans le temps de la consultation jusqu’à un niveau de “risque acceptable” de la décision (fig. 1).

Analyse bibliographique
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Les abcès rétro- et parapharyngés sont des infections sévères pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Ils surviennent le plus souvent après un traumatisme pharyngé ou une infection respiratoire haute. Dans ce dernier cas, il existe une inflammation et une suppuration des ganglions rétropharyngés présents chez le petit enfant, qui involuent par la suite avec l’âge. Depuis 20 ans, on assiste à une augmentation de ce type d’abcès, attribuée à une baisse des amygdalectomies chez les patients sujets aux angines et à des changements épidémiologiques du Staphylococcus aureus méthicilline-résistant. Le traitement de ces infections comprend des antibiotiques et parfois un drainage chirurgical. Les corticoïdes sont utilisés dans certains cas dans un but anti-inflammatoire et antalgique, mais leur emploi est limité en raison du risque potentiel d’aggravation de l’infection.

Un germe et sa prévention
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L’hépatite A est une maladie anciennement connue sous forme d’ictère mais de façon imprécise. La classique “jaunisse” de nos grands-parents était considérée comme une maladie largement infantile, le plus souvent bénigne mais fatigante, avec parfois des formes sévères. Puis le démembrement des causes d’ictère chez l’enfant comme chez l’adulte, avec l’identification des différentes physio­pathologies, a été un progrès considérable. Enfin, la mise en évidence des virus des hépatites A et B est l’étape majeure qui a permis la mise au point de méthodes diagnostiques spécifiques et de vaccins. Il n’existe pas d’antiviraux actifs sur le virus de l’hépatite A et il faut attendre une guérison spontanée en suppléant aux fonctions hépatiques déficientes dans les formes graves, sinon la greffe de foie reste la seule solution.

Revues générales
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Les laits infantiles ont pour objectif de se rapprocher de la composition du lait de mère d’un point de vue nutritionnel, mais également pour ses propriétés physiologiques et immunomodulatrices. De nombreuses études ont démontré que le microbiote intestinal est étroitement corrélé à la maturation du système immunitaire et au développement des maladies atopiques chez les nourrissons. Un nouvel enjeu pour les industriels est donc de développer des laits infantiles afin que le microbiote des nourrissons soit le plus proche possible de celui de ceux de référence, à savoir les enfants allaités nés par voie basse.
Dans cette revue, nous verrons les moyens employés pour tenter d’améliorer la composition des laits infantiles et les bénéfices attendus pour les nourrissons au niveau du microbiote, de l’immunité et de l’allergie.

L'année pédiatrique 2021
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Une augmentation ces dernières années de l’incidence de nombreuses maladies inflammatoires a nourri la réflexion sur le rôle d’agents environnementaux et notamment viraux avec, sur la fin de l’année 2020 et l’année 2021, des publications suggérant un lien dans différentes situations avec la pandémie à COVID-19. Comme en 2020, certaines publications se sont intéressées au lien entre ce virus et des atteintes cardiovasculaires inflammatoires de l’enfant pouvant être, pour certaines, diagnostiquées syndrome de Kawasaki et à la possibilité de facteurs de susceptibilité monogéniques chez certains patients [1]. Par ailleurs, plusieurs cas de début ou de rechute d’autres maladies inflammatoires systémiques ont été mis en relation avec une infection récente à COVID-19, y compris des poussées de dermatomyosite juvénile [2-3].