Auteur Tounian P.

Service de Nutrition et Gastroentérologie Pédiatriques, Hôpital Armand-Trousseau, PARIS.

Dossier : Les situations d'urgence à ne pas rater
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Les urgences somatiques sont rares chez l’enfant obèse. Faire maigrir un enfant obèse ou rechercher un diabète, une dyslipidémie ou une stéatose hépatique ne sont pas urgents. Seules l’hypertension intracrânienne idiopathique, l’épiphysiolyse de hanche et les apnées du sommeil sévères nécessitent un diagnostic et une prise en charge urgents.
La véritable urgence devant un enfant obèse est de dédramatiser et de déculpabiliser pour tenter de soulager la souffrance morale dont lui et sa famille sont victimes

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Le rôle d’une exposition excessive aux écrans de toutes sortes dans le développement d’une obésité chez l’enfant et l’adolescent est une évidence pour un grand nombre. La réduction de l’activité physique qu’elle entraîne et la consommation d’aliments de mauvaise qualité nutritionnelle qu’elle promeut sont les principaux mécanismes mis en avant pour expliquer ce lien. Mais une analyse méticuleuse de la littérature montre que cette corrélation disparaît lorsque des facteurs confondants communs, notamment le bas niveau socio-économique, sont pris en compte. Ce constat est étayé par l’absence d’efficacité de la diminution du temps passé devant les écrans dans le traitement de l’obésité. En conclusion, non seulement trop regarder les écrans ne rend pas obèse, mais de plus la réduction du temps passé devant les écrans n’est pas indispensable dans la prise en charge des enfants et adolescents obèses.

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En plus du remplacement des formules à base de protéines du lait de vache (PLV) entières par des hydrolysats de PLV ou de riz, une prise en charge nutritionnelle des enfants allergiques aux PLV est nécessaire. La prévention repose sur le bannissement de tout biberon de complément à base de PLV entières chez un nouveau-né exclusivement allaité. Ces enfants doivent être diversifiés entre 4 et 6 mois, en introduisant notamment les aliments à fort potentiel allergisant (œuf, poisson, fruits à coque, arachide, blé). Les viandes de bœuf et de veau sont habituellement tolérées, ce qui n’est pas le cas des laits de chèvre, brebis ou bufflonne qui doivent être proscrits. Une supplémentation en calcium peut être nécessaire après la diversification lorsque la réduction des volumes d’hydrolysat ingérés est trop importante.

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Les traitements non pharmacologiques sont prescrits en première intention chez les enfants qui régurgitent. Rares sont ceux qui ont démontré leur intérêt, certains n’ont qu’une efficacité empirique et beaucoup sont inutiles. L’utilisation d’une formule épaissie diminue significativement les régurgitations. Le fractionnement des repas est empiriquement efficace seulement lorsque les volumes de lait ingérés sont importants.
La prescription d’un hydrolysat poussé de protéines du lait de vache ou de riz permet de guérir des régurgitations dues à une allergie aux protéines du lait de vache. En revanche, ni la surélévation de la tête, ni le fractionnement systématique des repas, ni l’exclusion de certains aliments, ni la réduction pondérale d’un enfant obèse n’ont d’intérêt.