Nutrition

Revues générales
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Les laits infantiles ont pour objectif de se rapprocher de la composition du lait de mère d’un point de vue nutritionnel, mais également pour ses propriétés physiologiques et immunomodulatrices. De nombreuses études ont démontré que le microbiote intestinal est étroitement corrélé à la maturation du système immunitaire et au développement des maladies atopiques chez les nourrissons. Un nouvel enjeu pour les industriels est donc de développer des laits infantiles afin que le microbiote des nourrissons soit le plus proche possible de celui de ceux de référence, à savoir les enfants allaités nés par voie basse.
Dans cette revue, nous verrons les moyens employés pour tenter d’améliorer la composition des laits infantiles et les bénéfices attendus pour les nourrissons au niveau du microbiote, de l’immunité et de l’allergie.

L'année pédiatrique 2021
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En effectuant la revue bibliographique en nutrition pédiatrique, j’ai d’abord été attristé par le nombre d’articles qui reprennent les poncifs habituels sur les risques liés à l’obésité et à la “malbouffe” sous toutes ses formes, sans rien nous apprendre de nouveau ou, pire encore, en sombrant dans des clichés erronés nourris par une interprétation biaisée des données récoltées. Je vous en épargnerai. Mon choix s’est ainsi porté vers des papiers scientifiquement fiables qui vont modifier notre pratique au quotidien.

Analyse bibliographique
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Le transfert actif et passif d’éléments de l’immunité via le lait maternel est essentiel pour la protection du nouveau-né contre les infections comme les gastro­entérites, les sepsis néonataux ou encore les infections respiratoires, avec une diminution de la fréquence, de la durée des épisodes et du risque d’hospitalisation par rapport à des nouveau-nés alimentés avec un lait infantile. Des changements des composants immunitaires du lait maternel ont été observés après l’administration de certains vaccins pendant la grossesse ou la lactation. Des études sur le lait maternel des mères ayant eu la COVID-19 ont montré la présence d’anticorps anti-SARS-CoV-2 ayant des capacités neutralisantes. La présence d’anticorps neutralisants après un vaccin contre ce virus dans le lait maternel n’est pas connue.

Dossier : Controverses en nutrition
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La diversification menée par l’enfant (DME) consiste à laisser le nourrisson s’alimenter seul avec les doigts à partir de l’âge de 6 mois tout en poursuivant une alimentation lactée, au sein ou au biberon. La prévention du refus des morceaux est le seul bénéfice de la DME par rapport à une diversification traditionnelle à la cuillère au cours de laquelle l’âge recommandé pour l’introduction des morceaux n’a pas été respecté.
En revanche, la prévention de l’obésité par un meilleur contrôle des ingesta par l’enfant parfois rapportée est une utopie. Les risques potentiels de la DME sont les fausses-routes, dont l’issue peut être dramatique en cas de surveillance défectueuse de l’enfant, et les carences nutritionnelles, notamment en fer et en lipides. Au total, malgré de nombreux adeptes, la DME semble présenter plus de risques qu’elle n’offre de bénéfices.

Dossier : Controverses en nutrition
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Des cas d’intoxication vitaminique D suite à l’usage de compléments alimentaires très concentrés en vitamine D ont été décrits en France ces derniers mois, certains induisant même des hypercalcémies sévères avec néphrocalcinose et des hospitalisations en réanimation chez des nourrissons auparavant en bonne santé. En parallèle, on constate une augmentation de l’administration de vitamine D via des compléments alimentaires et non par la vitamine D médicamenteuse, parfois sur les conseils inadaptés de professionnels de santé ou à la demande de parents cherchant des “vitamines D naturelles”. Enfin, il existe, chez certains professionnels de santé, une réticence à prescrire la vitamine D médicamenteuse du fait de la présence de certains excipients.
Avec ces éléments, l’Anses, l’ANSM, les centres de pharmacovigilance, les sociétés savantes et le Centre de référence des maladies rares du calcium et du phosphate ont diffusé une alerte en janvier 2021 sur les risques de l’utilisation des compléments alimentaires à base de vitamine D en pédiatrie. L’objectif de cet article est de détailler le rationnel à l’origine de cette alerte.

Dossier : Controverses en nutrition
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Le végétarisme a de plus en plus d’adeptes en France chez l’adulte mais également indirectement chez l’enfant et l’adolescent. Le bénéfice pour la santé est souvent mis en avant pour justifier la réalisation de ce régime. La littérature adulte abonde d’articles sur les bienfaits du végétarisme pour limiter la survenue des maladies cardiovasculaires, d’un diabète de type 2 ou encore d’une obésité.
De tels bénéfices n’ont pas été démontrés chez l’enfant et les hypothétiques avantages sont à mettre en balance avec les carences nutritionnelles, principalement en fer, souvent inévitables et pouvant survenir après la mise en place de ce type de régime alimentaire.

Dossier : Controverses en nutrition
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Une étude qui vient de paraître dans The Lancet Planetary Health résume parfaitement les dégâts causés par l’écologisme alarmiste et militant prôné par certains. 10 000 jeunes de 16 à 25 ans vivant dans 10 pays des 5 continents (dont la France) ont été interrogés sur leur ressenti concernant le discours dominant sur le changement climatique. Les résultats sont effrayants : 60 % se disent extrêmement ou très inquiets (58 % en France), 45 % répondent que ces messages influent négativement sur leur vie quotidienne, 51 % se sentent coupables et 58 % pensent que l’humanité est condamnée !

Revues générales
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Époque propice aux doutes métaphysiques et aux questionnements existentiels, l’adolescence est particulièrement perméable aux idéologies les plus extrêmes. Le végétalisme joue ainsi habilement sur la culpabilité tardive mais vive du “plus grand prédateur de la planète”, pour le pousser à adopter un régime alimentaire très restrictif. Il s’agit au fond moins de nourriture que d’hygiène morale, la purification de soi passant par le refus de tout “sacrifice” sanglant.
Le véganisme se présente comme un progrès décisif de la civilisation alors qu’il constitue en réalité une régression inquiétante. Comme toute croyance millénariste, il cherche à s’imposer de gré ou de force, personne ne devant ignorer la révélation d’un monde meilleur, pacifié. Ce virage brutal, que des repentis zélés demandent à l’humanité de prendre, est censé la guérir de ses pulsions sauvages, mais le traitement de choc proposé n’est-il pas pire que le mal ? En jetant l’opprobre sur le plaisir innocent de manger, le véganisme nuit en tout cas dangereusement à la santé physique et mentale.

Revues générales
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L’allergie aux protéines de lait de vache est relativement fréquente chez le nourrisson. En attendant sa résolution survenant en général dans la petite enfance, sa prise en charge consiste à exclure les protéines de lait de vache de l’alimentation. Chez l’enfant ne recevant pas d’allaitement maternel ou en complément/relais de celui-ci, un hydrolysat poussé de protéines de lait de vache ou une formule d’acides aminés est prescrit.
Plus l’introduction de ce type de laits infantiles est tardive, plus l’acceptabilité de ceux-ci, en raison de leur amertume spécifique, est difficile, ayant parfois pour conséquence de limiter les quantités consommées. De plus, l’administration des laits sans protéines de lait de vache au cours de la première année de vie aurait des conséquences sur la consommation et l’appréciation de certains aliments plus tard dans l’enfance et à l’adolescence. Ainsi, depuis quelques années, beaucoup de progrès ont été faits pour améliorer leurs qualités organoleptiques.

L’année pédiatrique 2020
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L’année 2020 a été vampirisée par la COVID-19. En nutrition pédiatrique, seul son impact sur les enfants obèses a réellement retenu l’attention, nous développerons ce point et un autre qui nous a paru intéressant en obésité pédiatrique. D’autres publications singulières ne portant ni sur la COVID-19, ni sur l’obésité seront également analysées.