Psychiatrie

Revues générales
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Les écrans sont souvent incriminés dans les troubles du développement de l’enfant. Des méta-analyses récentes montrent qu’effectivement leur consommation précoce, dans certains contextes (solitude, “écrans d’arrière-plan”), et avec certains contenus (non destinés aux enfants), reste nocive. Cela renforce l’idée qu’il ne faut pas les diaboliser, mais conseiller aux parents de proposer des interactions variées, utilisant des supports multiples (livres papiers, jeux d’imagination, de construction ou de règles, musique, etc.), au cours desquelles ils partagent vraiment avec leur bébé.

Analyse bibliographique
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Le syndrome de Gilles de la Tourette est une maladie débutant dans l’enfance, caractérisée par des tics moteurs et vocaux. Aux États-Unis, on estime qu’un enfant sur 200 est concerné. Les premiers tics surviennent le plus souvent entre 4 et 10 ans, plus fréquemment chez les garçons avec un pic au début de l’adolescence. La maladie a un impact social important avec un risque de discrimination et de harcèlement scolaire. Les antipsychotiques sont actuellement les seuls traitements validés. Ils sont souvent mal acceptés par les patients en raison des effets secondaires tels que la prise de poids, les anomalies métaboliques et électrocardiographiques. Des thérapies comportementales sont aussi recommandées en première intention mais leur efficacité n’est rapportée que dans la moitié des cas. La physiopathologie des tics est mal comprise, elle serait expliquée par une mauvaise régulation des signaux dopaminergiques dans les circuits cortico-­striatal-thalamo-corticaux. L’ecopipam est un antagoniste sélectif des récepteurs dopaminergiques D1r.

Revues générales
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Les tics sont les mouvements anormaux les plus fréquents chez l’enfant (entre 3 et 15 % des enfants et adolescents, selon les critères appliqués), plus fréquents chez les garçons que chez les filles et souvent présents dans les antécédents familiaux. Ils sont le plus souvent bénins, disparaissant rapidement (moins d’une année), témoins d’une phase de développement cérébral renvoyant à des étapes à la fois cognitives et affectives. Cependant, ces tics transitoires peuvent se chroniciser (plus d’une année) et aboutir parfois à la mise en place d’un syndrome de Gilles de la Tourette, entité clinique floue qui peut être très handicapante dans ses répercussions sociales, scolaires et affectives.
C’est pourquoi le pédiatre et le médecin généraliste doivent connaître les principaux repères cliniques pour effectuer un diagnostic de tics bénins ou chroniques et proposer une prise en charge adaptée.

Dossier : École
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Troubles du développement et des apprentissages, les troubles “dys” sont responsables de souffrance et d’échec scolaire, ils retentissent sur l’ensemble de la vie du sujet qu’ils pénalisent dans ses capacités de communication et d’expression, dans ses possibilités d’apprentissage et
d’épanouissement. Il est important de les reconnaître précocement et de les prendre en charge pour en limiter le retentissement.

Dossier : École
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Le refus scolaire anxieux est un trouble complexe et fréquent en pédopsychiatrie qui débute par un absentéisme progressif ou brutal, faisant souvent suite à des facteurs déclenchants et/ou à une période de déscolarisation (vacances, maladie). Il est important d’être attentifs aux absences, retards ou passages à l’infirmerie des élèves. Ces patients vont fréquemment présenter des manifestations anxieuses et des signes fonctionnels en lien avec la confrontation scolaire.
Les profils psychopathologiques sous-jacents sont divers : anxiété de séparation, anxiété sociale, phobie simple, dépression, comorbidités anxieuses. Différents facteurs vont conduire à l’apparition du refus scolaire anxieux : facteurs individuels, familiaux et scolaires.
La prise en charge doit effectivement être globale, multimodale et pluridisciplinaire avec un important travail de réseau et une coordination entre les différents intervenants. Le soin de ces patients doit comprendre une prise en charge du sujet, un accompagnement de la famille et la mise en place d’aménagements scolaires. Il est essentiel de ne pas rédiger de certificat médical attestant de la non-reprise de la scolarité et de ne pas inscrire l’enfant ou l’adolescent au CNED.

Revues générales
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La prescription de neuroleptique chez l’enfant et l’adolescent s’est considérablement modifiée ces dernières années par l’arrivée sur le marché des antipsychotiques atypiques.
Toutefois, la prescription et la surveillance de ces traitements doit être régulière. Un bilan pré thérapeutique complet est nécessaire pour le repérage des diagnostics différentiels et le suivi de la tolérance du médicament prescrit. La surveillance à court et moyen terme nécessite une étroite collaboration entre pédiatre et pédopsychiatre.
Il est important de rappeler également que ces traitements s’inscrivent toujours dans une prise en charge globale de l’enfant et de l’adolescent incluant son environnement immédiat.