Archives mensuelles : février, 2023

Revues générales
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L’adolescence est marquée chez les jeunes filles par la survenue des premières règles vers l’âge de 12,8 ans en France [1]. Les troubles des règles sont fréquents en période péri-pubertaire, caractérisés par la présence de saignement utérin abondant et de dysménorrhée. Bien que souvent fonctionnels en lien avec l’immaturité de l’axe gonadotrope [2], ces troubles ont un impact notable sur la qualité de vie de ces jeunes filles [3] et doivent savoir être explorés et traités de façon adaptée. En cas d’aménorrhée primaire définie par l’absence de règle à l’âge de 15 ans, une démarche diagnostique bien conduite doit être établie, à la recherche d’une pathologie susceptible d’altérer la fertilité ultérieure.

Revues générales
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Les encéphalites sont des tableaux graves avec souvent des séquelles au long cours qui peuvent être importantes, à la fois sur le plan cognitif et moteur. Les étiologies sont dominées par les causes infectieuses en particulier par l’herpès virus mais les pathologies auto-immunes et inflammatoires représentent une deuxième partie importante. Ces dernières années, de nombreux nouveaux anticorps ont été mis en évidence et il est indispensable de les reconnaître afin de pouvoir proposer une prise en charge adéquate et rapide.

Revues générales
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Le sommeil est un besoin vital de l’homme. Chez l’enfant, il participe pleinement à son développement psychophysiologique et affectif. L’ère du numérique nous a poussés à nous intéresser aux effets des écrans sur la qualité du sommeil des enfants de 4 à 6 ans, tranche d’âge moins explorée. Cette étude est une enquête prospective qui a démontré une corrélation entre une exposition importante aux écrans et une mauvaise qualité de sommeil. Elle souligne l’importance de la place des professionnels de la petite enfance dans la prévention, la détection, l’orientation et la prise en charge des troubles du sommeil chez l’enfant.

Billet du mois
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Le recueil “Paroles d’étudiants en médecine de l’Université Paris Cité”* ayant vécu à l’hôpital la pandémie 2020, témoigne de ce que fut pour eux la réalité du sens du mot parfois moqué de vocation, reliant celle-ci à un imaginaire altruiste plus ou moins précis.

Analyse bibliographique
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Environ un enfant ou adolescent sur dix souffre de migraines. La prise en charge prend en compte plusieurs aspects : la mise en place du traitement aigu, voire préventif, l’éducation, l’identification et le traitement des comorbidités. Les symptômes d’intériorisation, définis par une tendance à réagir à un stress selon un processus anxieux ou dépressif, seraient élevés chez les enfants et adolescents migraineux.

Analyse bibliographique
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En 2015, la société européenne de cardiologie a publié des recommandations de prise en charge des péricardites aiguës et récurrentes de l’adulte. Une adaptation pédiatrique a été proposée mais les données sur certains médicaments sont manquantes dans cette population. Ainsi, les AINS représentent le traitement de première ligne dans les formes aiguës avec des faibles doses de colchicine. Associée à ce dernier traitement, une corticothérapie systémique est préconisée en 2e intention. En cas d’échec, plusieurs traitements peuvent être tentés, des hautes doses d’immunoglobuline, de l’azathioprine, des agents biologiques. Parmi ceux-ci, les inhibiteurs de l’IL1 comme l’anakinra (antagoniste des récepteurs de l’IL1) semblent efficaces en cas de corticodépendance ou de résistance à la colchicine.

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Les vulvo-vaginites sont le plus souvent non spécifiques. Il n’y a pas (ou exceptionnellement) de candidose chez la petite fille. Le lichen scléreux nécessite un traitement fort, prolongé et une surveillance à vie. Les condylomes du nourrisson et du jeune enfant ne sont le plus souvent pas des IST. Penser à l’ulcération aigüe non vénérienne de Lipschutz chez la jeune fille. Garder en mémoire les causes plus rares et la possibilité d’un abus sexuel.

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La myéloméningocèle (MMC) est une malformation du rachis et de la moelle épinière responsable d’un déficit des membres inférieurs et de troubles sphinctériens, et associée à des anomalies cérébrales pouvant entraîner une déficience intellectuelle. Il a été démontré que la chirurgie in utero des MMC permettait d’améliorer le pronostic des enfants.
Les bénéfices attendus sont une diminution du risque d’hydrocéphalie nécessitant une dérivation ventriculo-péritonéale et une amélioration du niveau fonctionnel moteur, d’un à deux niveaux. Deux techniques sont actuellement réalisées : la chirurgie à ciel ouvert et la chirurgie par fœtoscopie.

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Les allergies alimentaires augmentent dans le monde et il n’est pas rare, de nos jours, de voir des enfants en ayant plusieurs. Certains aliments ont des épitopes allergéniques similaires, ce qui explique certaines sensibilisations multiples et les allergies croisées. Les allergies alimentaires croisées les plus répandues concernent les laits de mammifères (vache, brebis, chèvre), l’arachide et les légumineuses, certains fruits à coque, certains pollens et végétaux, etc.
L’interprétation des IgE spécifiques anti-recombinants permet de mieux comprendre les polysensibilisations et de prédire la sévérité des allergies. L’objectif de la démarche allergologique est de limiter les évictions alimentaires aux seuls aliments auxquels le patient est réellement ou très probablement allergique.

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Cet article évoque d’abord la dysphorie de genre (DG) chez l’enfant non pubère, qui en général s’amende avant l’adolescence.
La DG chez l’adolescent est bien différente et pose des problèmes majeurs. En effet, l’intensité de la souffrance de ces jeunes est indéniable. Les critères diagnostiques de la DSM-5 (American psychiatric association) sont précis, mais restent basés sur le désir, le vécu et la conviction subjectifs de l’individu d’appartenir à l’autre genre que celui qui lui a été assigné à la naissance.
Leur prise en charge par le “Dutch protocol” qui les amène à la transition vers le genre ressenti est classique. Cependant, les controverses passionnées qui existent depuis longtemps sur ce sujet sont majorées depuis quatre ou cinq ans par l’augmentation rapide de la fréquence des demandes d’adolescents, principalement des filles, souvent avec des comorbidités psychiatriques importantes, mais réticents à toute prise en charge psychiatrique et psychologique. Quelques pistes sont proposées aux pédiatres.