Revues générales

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Les glucocorticoïdes sont largement utilisés en pédiatrie et leur utilisation prolongée à des doses supra-physiologiques exerce un rétrocontrôle négatif sur l’axe corticotrope. À l’arrêt d’une corticothérapie prolongée, le risque est l’insuffisance surrénalienne et la décompensation aiguë lors de l’exposition à un stress. Cet évènement est rare mais engage le pronostic vital. Le dépistage peut s’effectuer par le dosage du cortisol et de l’ACTH le matin à 8 h, plus ou moins associé à un test de stimulation au synacthène. Il est difficile de prédire le risque d’insuffisance surrénalienne, qui dépend de la susceptibilité individuelle du patient et du glucocorticoïde utilisé. Il est nécessaire d’éduquer le patient à ce risque et à la conduite à tenir en cas de stress.

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Les antipyrétiques, antalgiques non opiacés et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) représentent la seconde cause d’hypersensibilité (HS) médicamenteuse présumée chez les enfants et adolescents, après les anti-infectieux et sont à l’origine de nombreuses anaphylaxies et toxidermies sévères.
Chez les enfants, de nombreuses réactions résultent de la fièvre, l’infection ou l’inflammation ayant motivé leur prescription. Lorsqu’il s’agit d’une réelle HS, elle peut être allergique, IgE-médiée ou médiée par des lymphocytes T, spécifique d’un ou plusieurs médicament(s) de la même famille chimique. Elle peut aussi être non allergique (“intolérance” pharmacologique), impliquant plusieurs familles chimiques différentes.
Le diagnostic repose essentiellement sur l’histoire clinique (HC) et les tests de provocation médicamenteuse (TPM).
La prévention des récidives repose sur l’administration d’AINS des autres familles chimiques dans les HS allergiques. Dans les HS non allergiques, elle repose sur l’administration d’AINS faiblement inhibiteurs de la cyclo-oxygénase-1 et un contrôle optimal des pathologies cutanées et respiratoires préexistantes. Enfin, les réactions bénignes aux AINS peuvent, dans une certaine mesure, être prévenues par des antihistaminiques et/ou anti-leucotriènes.

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Les antiviraux à action directe ont révolutionné la prise en charge des patients ayant une hépatite C chronique. Ils peuvent être prescrits dès l’âge de 3 ans chez tout patient atteint d’hépatite C chronique, pour une durée de 8 à 12 semaines et permettent la guérison dans plus de 95 % des cas. Ils se prennent par voie orale, en une prise par jour. L’hépatite B chronique nécessite rarement un traitement chez l’enfant. S’il est nécessaire, les analogues nucléos (t) idiques à haute barrière de résistance sont le traitement de première intention. Ils se prennent par voie orale, en une prise par jour. La durée de traitement est longue et varie d’un patient à l’autre.

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L’hyperandrogénie isolée est un symptôme peu fréquent en pédiatrie. Évoquée cliniquement devant un hirsutisme, une acné, une hypertrophie clitoridienne et/ou une accélération de la vitesse de croissance, elle doit être confirmée biologiquement. Une hyperandrogénie chez une fille orientera le diagnostic vers une maladie génétique congénitale non encore diagnostiquée, ou une pathologie acquise des surrénales ou des ovaires.
Quel que soit l’âge de la patiente, l’apparition brutale et/ou l’évolution rapide des signes cliniques d’hyperandrogénie doit faire évoquer une cause tumorale.
Nous ne discutons pas ici de pilosité pubienne accompagnant un développement des seins dans le cadre d’un début pubertaire central.

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Le pédiatre a une place centrale auprès des familles ayant un enfant porteur d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA), avant et après le parcours diagnostic. Le neurodéveloppement est un processus dynamique, influencé par des facteurs génétiques et environnementaux : biologiques, socioculturels, éducatifs et affectifs. C’est ce processus qui est impacté dans les TSA. Dès les premiers mois de grossesse et de façon répétée, le pédiatre a comme mission de procurer aux parents une information claire et compréhensible sur le neurodéveloppement de l’enfant et de repérer ses atypies. Il va leur apporter une écoute attentive et établir avec eux un partenariat effectif dans les soins et l’éducation de leur enfant à risque ou atteint d’un TND, avec ou sans TSA.
Le pédiatre va prescrire et coordonner des soins précoces pour soutenir le développement cérébral de leur enfant, pour l’aider dans ses apprentissages et pour réduire les “surhandicaps”.
Il a aussi de nombreuses missions concernant des demandes d’aides sociales et d’orientation.

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Le pédiatre peut être confronté dans son exercice quotidien à ce qu’on appelle trop facilement la “phobie des soins” qui, en réalité, est une peur des soins qui dépend de l’âge et du développement de l’enfant, des gestes à pratiquer (usuels et bénins), de son degré d’anxiété, de l’environnement, etc. La peur de l’aiguille, et donc de la vaccination, est sûrement la plus fréquente à cause de la douleur que les enfants, et souvent leurs parents, anticipent. Le médecin doit tout faire devant ces situations pour créer un climat de confiance et utiliser des stratagèmes adaptés ; cependant, le rôle des parents est aussi fondamental afin de vaincre cette peur et permettre la réalisation du soin. Les situations phobiques, certes rares, nécessitent un avis spécialisé.

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Les progrès importants dans la compréhension des mécanismes à l’origine de l’hyperphagie et de l’obésité de l’enfant ouvrent des perspectives thérapeutiques majeures pour sa prise en charge et la possible prévention de l’obésité massive. L’obésité étant une véritable maladie des centres régulateurs du poids, les prises en charge classiques ont montré leur limite, voire leur inefficacité à long terme, chez les enfants les plus à risque. Le développement des nouvelles molécules ciblant l’hyperphagie, comme les agonistes MC4R pour les formes génétiques par interruption de la voie leptine/mélanocortines et les agonistes du GLP-1 dans les formes plus communes, est un progrès majeur et ouvre la voie vers une véritable médecine de précision dans l’obésité de l’enfant, pouvant éviter l’aggravation inéluctable de la prise de poids, en particulier chez les enfants les plus prédisposés.

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En dehors des consultations spécialisées en diabétologie pédiatrique, la surveillance de l’enfant diabétique justifie peu ou pas d’examens systématiques. Le rôle des soignants habituels lors des visites médicales courantes doit se concentrer avant tout sur la prévention des évènements aigus hyperglycémiques qui constituent potentiellement la principale cause d’hospitalisation en soins intensifs dans cette population. Les troubles du comportement psychologique et les conduites à risque liés à la lourdeur du traitement sont fréquents surtout à l’adolescence et doivent être aussi reconnus.

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Depuis la recommandation de vaccination rotavirus de tous les nourrissons de 6 semaines à 6 mois en France, le nombre de questions posées par les médecins généralistes ou pédiatres aux experts d’Infovac-France (plateforme d’information sur les vaccinations), portant sur ce thème a augmenté. Cet article traite des principales questions qui se posent en pratique clinique quotidienne.

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Si la gastroentérite à rotavirus, infection quasi-obligatoire chez le nourrisson, est le plus souvent bénigne, elle est responsable d’un fardeau important en France et dans le monde. Nous disposons de vaccins efficaces et bien tolérés, meilleur moyen de prévention contre cette maladie. Malgré un recul de plus de 15 ans sur l’utilisation de ces vaccins et une recommandation de vaccination généralisée des nourrissons en France depuis juin 2022 pour tous les nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois, la couverture vaccinale peine à augmenter. Voici des éléments de réponses aux questions que se posent les médecins vaccinateurs.