Sliders Moyen

Dossier : Néonatologie
0

Le diabète gestationnel (DG) est l’une des complications médicales les plus courantes de la grossesse. Le diabète maternel, souvent associé au surpoids ou à l’obésité, modifie l’environnement métabolique et nutritionnel maternel et du fœtus et contribue à un excès d’apports de nutriments par le placenta. Cela aboutit à un excès de croissance ou macrosomie. Les complications néonatales sont principalement secondaires à la macrosomie et à l’hypoxie fœtale secondaire à l’activation du métabolisme. Ces modifications de l’environnement fœtal interviennent au cours de la période des 1 000 premiers jours de vie lorsque la vulnérabilité de l’organisme aux signaux issus de l’environnement est la plus importante. Cela augmente la susceptibilité ultérieure à certaines maladies, comme le diabète et les maladies cardiovasculaires. La période des 1 000 premiers jours de vie est aussi une période d’opportunité. La nutrition des premiers mois chez un nouveau-né exposé au DG peut ainsi corriger la trajectoire initiée in utero.

Revues générales
0

L’expression psychique des enfants polyhandicapés est très difficile à décoder. Les auteurs décrivent la complexité du sujet, qui résulte des déficiences multiples de ces enfants (cognitives, motrices et sensorielles), mais aussi des perturbations importantes des interactions précoces parent/enfant, avec une carence du holding et du handling, et un défaut de pare-excitations. Une attention particulière doit être portée au langage corporel spécifique de ces enfants et à la perturbation de leur conscience d’eux-mêmes. Une attention est portée aux modifications des interactions parent-enfant, modifications liées aux sentiments complexes et ambivalents des parents, faits de culpabilité et de désir de mort, ainsi qu’aux conséquences sur le développement psychique de l’enfant. La connaissance de tous ces aspects peut aider les professionnels qui s’occupent de ces enfants à mieux décoder leur expression psychique.

Revues générales
0

Les troubles oculomoteurs de l’enfant, pouvant être définis comme un défaut d’alignement des axes visuels, sont soit en rapport avec un strabisme, une des pathologies oculaires de l’enfant les plus fréquentes, soit liés à une pathologie cérébrale, musculaire ou de la jonction neuro-musculaire. Quelle que soit leur origine anatomique, ils peuvent apparaître dans les premiers mois de vie et être considérés comme congénitaux, ou après l’âge de 6 mois et être infantiles ou acquis.
La rapidité d’installation, l’observation de l’enfant, l’examen ophtalmologique et un examen oculo­moteur poussé orientent le diagnostic. Le diagnostic différentiel entre les désordres dysinnervationnels des nerfs crâniens et les paralysies oculomotrices est parfois difficile, et une imagerie cérébrale et orbitaire est nécessaire devant toute suspicion de pathologie neurologique.

L’année pédiatrique 2023
0

L’otite séreuse est une pathologie extrêmement fréquente de l’enfant, à la limite du physiologique à certains âges de la vie. Sa prise en charge consiste le plus souvent en la surveillance de sa bonne disparition, mais en cas d’otites moyennes à répétition, de retentissement auditif important ou d’otite moyenne agressive, une prise en charge active peut être nécessaire.

Revues générales
0

Les prick tests (PT) sont des examens de réalisation courante en allergologie, en pratique hospitalière et privée. Ils sont faciles à réaliser, indolores et fiables. Ils peuvent être effectués chez les jeunes nourrissons, pour autant que la peau réagisse aux témoins positifs et ne réagisse pas au témoin négatif (glycérine) ce qui indiquerait un dermographisme empêchant leur interprétation. Plus sûrs, les PT ont remplacé les intradermoréactions (IDR), parfois responsables de réactions systémiques. Toutefois, au cours des 10-20 dernières années, des réactions systémiques/anaphylactiques ont été décrites après les PT, surtout vis-à-vis des aliments. Bien que ces cas soient rares, de fréquence estimée à 0,05 à 0,08 p. 1 000 patients, les médecins doivent en connaître la possibilité et savoir les prévenir. Les PT doivent être effectués par un personnel rompu à leur réalisation, dans un environnement spécialisé, disposant de tous les moyens de traitement de l’urgence. Parmi les recom­mandations indiquées dans cette revue, l’une des plus importantes, en particulier en allergologie alimentaire, est d’éviter d’effectuer simultanément un nombre trop important de tests.

Dossier : Allergies alimentaires
0

Les auto-injecteurs d’adrénaline (AIA) permettent une injection d’adrénaline de façon sécurisée, ergonomique, à une posologie adaptée, par tous, y compris pour des non-soignants, en cas d’anaphylaxie. Il existe des recommandations concernant la prescription des AIA et le respect des posologies rapportées au poids du patient. À l’occasion de cette prescription, une éducation thérapeutique a minima doit être réalisée : fournir une conduite à tenir d’urgence écrite en cas de réaction allergique, formuler certaines recommandations pratiques concernant l’usage des AIA, réaliser une démonstration à l’aide d’un AIA factice et la faire pratiquer par l’enfant et sa famille.
Des innovations sont nécessaires pour optimiser l’utilisation des AIA, sécuriser encore davantage son usage en le rendant plus fiable et plus ergonomique.

Revues générales
0

Les obésités génétiques représentent 5-10 % des obésités précoces, débutant très tôt dans la vie. Elles sont le plus souvent secondaires à une dysrégulation hypothalamique au niveau de la voie leptine/mélanocortines qui joue un rôle clé dans le contrôle de la prise alimentaire. Cette origine physiopathologique commune des obésités génétiques rares, qu’elles soient syndromiques ou monogéniques, est à l’origine un véritable continuum entre les situations cliniques avec un phénotype commun (obésité précoce et sévère avec hyperphagie sévère associée le plus souvent à des anomalies endocriniennes et/ou un trouble du neurodéveloppement et/ou des anomalies malformatives). De nouvelles molécules ciblant l’hypothalamus existent maintenant pour ces formes génétiques, ce qui justifie de les diagnostiquer le plus tôt possible au cours de l’enfance.

Compte rendu des 24es JIRP
0

Les 1 000 premiers jours de la vie d’un enfant, qui commencent à la conception et se terminent vers l’âge de 2 ans, sont une période de développement rapide et cruciale (encadré 1). Pendant cette période, l’environnement et les expériences que l’enfant rencontre peuvent affecter de manière significative son développement physique, cognitif et émotionnel à long terme. Les expériences de la petite enfance ont un impact durable sur le cerveau et le développement futur de l’enfant. Pendant ces premières années, le cerveau de l’enfant se développe rapidement, créant des connexions neuronales qui déterminent les compétences et les capacités de l’enfant à l’âge adulte.

Dossier : Soins chirurgicaux pour le pédiatre
0

Souvent négligée par les parents mal informés, la traumatologie de la dent temporaire peut avoir des conséquences irrémédiables sur le germe de la dent permanente sous-jacente. Aussi la consultation post-traumatique a toute son importance. Elle se fait le jour même de l’accident quand le tableau clinique est particulièrement sévère et nécessite une prise en charge immédiate par le chirurgien-dentiste. Elle peut être différée de quelques jours et va permettre, en plus de la réalisation de l’examen clinique et radiologique, d’informer les parents et de leur expliquer l’importance du suivi à effectuer chez le chirurgien-dentiste. Ce suivi est particulièrement crucial dans le dépistage des complications post-traumatiques, qu’elles soient d’ordre infectieux ou physique.

Dossier : Épilepsies de l’enfant et de l’adolescent
0

L’épilepsie est une maladie fréquente chez l’enfant. Dans les syndromes épileptiques de l’enfant, l’épilepsie autolimitée à pointes centrotemporales et l’épilepsie absence de l’enfant sont très fréquentes.
Ces deux syndromes épileptiques surviennent chez des enfants au développement psychomoteur normal et débutent entre 4 et 10 ans. Dans les deux cas, la clinique et l’EEG permettent d’aboutir au diagnostic. Leur évolution est plutôt favorable avec un arrêt des crises dans la majorité des cas et une guérisson de l’épilepsie. Toutefois, même si le pronostic est bon, il est indispensable de dépister les comorbidités associées (notamment troubles attentionnels) qui restent fréquentes.
L’objectif de cet article est de reprendre les principales caractéristiques de ces deux syndromes.