Auteur Lemale J.

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.

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La tuberculose, due à Mycobacterium tuberculosis, atteint actuellement 10,6 millions de personnes dans le monde dont 11 % avant l’âge de 15 ans. Dans l’enfance, les tableaux cliniques sont variables avec, le plus souvent, une atteinte pulmonaire au premier plan. L’âge est l’élément clé de la progression de la maladie avec un risque de tuberculose pulmonaire de 30-40 % en cas de primo-infection chez l’enfant de moins de 1 an. Même en cas de traitement précoce, les enfants peuvent présenter des complications à long terme mais il existe peu de données, contrairement à l’adulte, où une dilatation des bronches et une altération de la fonction pulmonaire au cours du suivi sont décrites.

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Les allergies alimentaires affectent, aux États-Unis, 8 % des enfants et 10 % des adultes et plus de 30 % d’entre eux ont des allergies multiples. Leurs prises en charge reposent sur des évictions alimentaires et des traitements d’urgence lors des expositions accidentelles. La qualité de vie est souvent décrite comme altérée, notamment socialement. L’immunothérapie orale (ITO) peut induire une désensibilisation dans le cas de certaines allergies mais les réactions indésirables sont fréquentes. Ainsi, des nouvelles stratégies sont nécessaires pour réduire les risques de réactions graves et améliorer la qualité de vie chez ces patients. L’omalizumab est un anticorps monoclonal qui bloque les IgE. Il est utilisé pour les asthmes allergiques de l’enfant de plus de 6 ans, les urticaires et rhinosinusites avec polypes nasaux chroniques chez l’adolescent et l’adulte. Des études ont montré que ce traitement combiné à l’ITO pouvait diminuer l’incidence et la sévérité des réactions allergiques.

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Les syndromes myasthéniques congénitaux sont un ensemble de maladies affectant la transmission du signal des cellules nerveuses aux muscles. Le signe principal est une fatigue musculaire. Les premiers symptômes apparaissent dès la première année de vie. La mise en place d’un traitement améliore significativement la fonction musculaire. Cependant, les patients sont souvent diagnostiqués après un délai de plusieurs mois, voire années. Ceci entraîne un risque notamment respiratoire avec des hospitalisations répétées.

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Les TSA se caractérisent par des atteintes très hétérogènes. Des troubles du sommeil, du comportement alimentaire, des automutilations sont rapportées et font souvent suspecter une douleur ou un inconfort digestif. Une méta-­analyse avec 2 000 patients pédiatriques a mis en évidence que les patients autistes avaient un OR de développer des symptômes digestifs de 4,42 par rapport à des patients au développement normal. La prévalence des pathologies gastro-intestinales est probablement sous-estimée chez les enfants autistes, notamment chez ceux dont la communication verbale est absente. Les publications sur les anomalies endoscopiques retrouvées chez ces patients sont limitées et manquent souvent de groupe contrôle.

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Le VRS est une cause majeure d’hospitalisation lors de la période hivernale. Le nirsevimab, un anticorps monoclonal neutralisant le VRS, est approuvé depuis quelques mois en Europe et Amérique du Nord pour la prévention des infections respiratoires à VRS la première année de vie. L’essai MELODY de phase III a montré une efficacité contre les infections respiratoires à VRS avec une bonne tolérance du traitement chez les nouveau-nés à terme et prématurés en bonne santé lors de leur première saison de VRS.

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Les infections urinaires fébriles sont caractérisées par une bactériurie, une pyurie, une élévation des marqueurs inflammatoires et des symptômes systémiques. Chez les enfants de plus de 3 mois, le traitement antibiotique peut être donné oralement. La plupart des recommandations internationales préconise un traitement de 7 à 14 jours avec une moyenne de 10 jours. Il n’existe, à ce jour, aucun consensus.

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L’hypertension artérielle (HTA) est un facteur de risque de maladie cardiovasculaire (MCV) qui est une première cible d’intervention à l’âge adulte. Plusieurs sociétés savantes de cardiologie pédiatrique préconisent un dépistage de l’HTA dès l’enfance mais la prise en charge ultérieure est souvent mal établie et l’intérêt d’un traitement précoce n’est pas toujours bien documenté pour prévenir une MCV. L’épaississement de l’intima-média (EIM) de la carotide indique un remodelage vasculaire précoce avec un risque de MCV ultérieures.

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L’acidocétose est une urgence hyperglycémique chez les patients diabétiques de type 1 car il existe un risque vital notamment secondaire à un œdème cérébral, potentiellement responsable de séquelles. Pendant longtemps, il a été considéré qu’une réhydratation trop rapide pouvait aggraver ces lésions cérébrales. En 2018, l’essai PECARN FLUID a clairement démontré qu’il n’existait pas d’association entre les débits de perfusion et la survenue de complications neurologiques aiguës ou à long terme. Des discussions persistent pour savoir si le débit de perfusion doit être adapté chez les patients obèses.

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Les troubles de la défécation sont fréquents chez les enfants. Pour porter un diagnostic adéquat, il est essentiel d’obtenir des données concernant le transit d’enfants sans pathologie. Les critères de ROME IV définissent une constipation fonctionnelle à partir de 2 des critères suivants parmi l’émission de selles inférieure à 3 fois par semaine et/ou de selles dures ou entraînant une douleur et/ou de selles volumineuses. Cette définition a été en partie établie avec des données adultes et s’applique à l’enfant de plus de 4 ans. Il n’est pas évident que ces critères s’appliquent parfaitement aux plus jeunes enfants.

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La coqueluche, malgré la vaccination obligatoire, reste une maladie fréquente et à haut risque de morbidité et mortalité chez le nourrisson. Depuis une dizaine d’années, plusieurs pays ont proposé des programmes de vaccination contre la coqueluche pendant la grossesse. Des études antérieures ont démontré que la vaccination maternelle était efficace chez l’enfant de moins de 2 mois dans 43 à 93 % des cas. Cependant, ces études n’ont pas bien pris en compte le moment idéal d’administration du vaccin pendant la grossesse et l’impact de cette vaccination sur l’immunisation post-vaccinale des enfants.