Auteur Lemale J.

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.

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La scoliose est la déformation rachidienne la plus fréquente chez l’enfant et l’adolescent, elle est dite idiopathique dans 80 % des cas. Ces dernières surviennent à l’adolescence, elles concerneraient 2-3 % des jeunes entre 10 et 18 ans avec un ratio fille/garçon de 10:1 pour les angulations supérieures à 30°. L’étiologie est multifactorielle, comprenant des facteurs génétiques, environnementaux, biomécaniques. Le système endocrine pourrait jouer un rôle, les scolioses survenant à l’adolescence lors des modifications rapides du milieu hormonal. Ainsi, l’hormone de croissance serait impliquée dans le développement ou la progression d’une scoliose. Des études ont montré des pics de sécrétion de GH plus importants chez des adolescentes avec une scoliose progressant au moment de la puberté par rapport à un groupe d’adolescentes sans scoliose.

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Les rhinosinusites chroniques touchent 10 % de la population mondiale. Malgré les multiples études sur leurs étiologies et les hypothèses physiopathologiques impliquant une modification du microbiome nasosinusal, il y a peu d’impact sur leur prise en charge qui reste dominée par des traitements anti-inflammatoires. Les corticoïdes par voie nasale représentent la première ligne du traitement, il y a cependant un manque d’évidence de leur efficacité dans la population pédiatrique.

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L’encéphalopathie néonatale due à une asphyxie périnatale est associée à des taux de décès et de handicaps importants. L’IRM cérébrale précoce avant une semaine de vie est réalisée pour évaluer les lésions cérébrales et essayer de définir un pronostic. Quand des lésions sont observées, l’IRM est refaite vers 3 mois pour voir les dommages résiduels, elle est aussi importante pour évaluer les effets de l’hypothermie thérapeutique.

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Le lithium est un oligoélément naturel présent dans l’eau potable à de faibles concentrations, du fait de sa présence dans les nappes phréatiques. D’un point de vue thérapeutique, il est également connu pour ses effets de stabilisation de l’humeur dans les troubles bipolaires et la dépression. Les mécanismes précis de son action cérébrale ne sont pas connus.

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Les troubles du comportement alimentaire (TCA) comme l’anorexie mentale, la boulimie nerveuse, l’hyperphagie boulimique définis par le DSM-5 sont des affections psychiatriques qui ont augmenté au cours de ces 50 dernières années. Elles peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Une perte de 17 361,5 années de vie entre 1990 et 2019 et la mort de 318,3 personnes ont été estimées à travers le monde. La prévalence de ces troubles dans une population de jeunes de 11-19 ans a été rapportée à 1,2 % et 5,7 % respectivement chez les garçons et les filles avec une augmentation de l’incidence ces dernières années mais ces données sont probablement sous-estimées. Le score SCOFF, simple à réaliser en pratique, mis en place depuis 1999, est le plus utilisé pour évaluer ce type de TCA.

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Les accidents domestiques mortels par empoisonnement touchent surtout les enfants de moins de 5 ans. Ils dépendent du développement cognitif et moteur de l’enfant ainsi que des personnes ayant la garde de l’enfant au moment de l’accident. Ces empoisonnements peuvent être prévenus et le conditionnement des médicaments et produits chimiques toxiques ont permis de limiter le risque d’accident fatal, cependant le nombre de cas reste encore loin d’être négligeable.

Revues générales
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L’hypersensibilité au blé est une entité clinique induite par l’ingestion de gluten (blé) responsable de symptômes digestifs et/ou extra-digestifs, améliorés par son élimination et réapparaissant à sa réintroduction. En l’absence de marqueur spécifique pour affirmer le diagnostic, elle ne peut être évoquée qu’après avoir éliminé une maladie cœliaque et une allergie IgE médiée au blé. Sous cette appellation, une majorité d’enfants présente un syndrome de l’intestin irritable, alors que d’autres pourraient avoir une allergie non IgE médiée au blé ou encore un effet nocebo du régime. Ainsi, en cas de suspicion d’hypersensibilité au blé, il paraît licite, dans un premier temps, de proposer un régime pauvre en FODMAPs pendant 4 à 6 semaines. En cas d’échec, un régime sans gluten strict peut être mis en place pour une durée de 6 semaines. En cas d’amélioration des symptômes, des petites quantités de gluten doivent être réintroduites, idéalement en aveugle, progressivement jusqu’à une quantité maximale tolérée.

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Le syndrome de Gilles de la Tourette est une maladie débutant dans l’enfance, caractérisée par des tics moteurs et vocaux. Aux États-Unis, on estime qu’un enfant sur 200 est concerné. Les premiers tics surviennent le plus souvent entre 4 et 10 ans, plus fréquemment chez les garçons avec un pic au début de l’adolescence. La maladie a un impact social important avec un risque de discrimination et de harcèlement scolaire. Les antipsychotiques sont actuellement les seuls traitements validés. Ils sont souvent mal acceptés par les patients en raison des effets secondaires tels que la prise de poids, les anomalies métaboliques et électrocardiographiques. Des thérapies comportementales sont aussi recommandées en première intention mais leur efficacité n’est rapportée que dans la moitié des cas. La physiopathologie des tics est mal comprise, elle serait expliquée par une mauvaise régulation des signaux dopaminergiques dans les circuits cortico-­striatal-thalamo-corticaux. L’ecopipam est un antagoniste sélectif des récepteurs dopaminergiques D1r.

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Les comorbidités physiques, cognitives et émotionnelles sont désormais reconnues après un sepsis chez l’adulte ; les patients ont, au décours d’un sepsis grave, plus de crises convulsives, d’accidents CV et de maladies rénales chroniques par rapport à une population hospitalisée en réanimation sans sepsis. En pédiatrie, il existe peu de données sur l’évolution des enfants survivant à un sepsis grave.

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Les œsophagites à éosinophiles sont des pathologies chroniques, impliquant une inflammation de type 2, dont la prévalence et l’incidence augmentent actuellement dans la population pédiatrique et chez l’adulte jeune. Devant une dysphagie, le diagnostic est fait par l’analyse histologique de biopsies de l’œsophage, réalisées lors d’une endoscopie digestive haute, retrouvant plus de quinze éosinophiles par champ à fort grossissement. Les traitements standards sont les inhibiteurs de la pompe à protons, un régime d’éviction d’éventuels aliments en cause et des corticoïdes déglutis ; cependant, la réponse aux traitements est variable et certains patients font des rechutes fréquentes. Le dupilumab est un anticorps monoclonal qui bloque une partie du récepteur commun de l’IL 4 et IL 13, cytokines impliquées dans l’inflammation de type 2. Ce traitement est déjà utilisé dans le traitement de la dermatite atopique, l’asthme, les rhinosinusites chroniques avec polypes.