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Et ce mot est…

“Enseigner les enfants. La méthode ne suffit pas s’il lui manque quelque chose”, écrit Daniel Pennac* :
– C’est un gros mot ?
– Pire qu’“empathie” ?
– Sans comparaison. Un mot que tu ne peux absolument pas prononcer dans une école, un lycée, une fac ou tout ce qui y ressemble.
– Si tu sors ce mot en parlant d’instruction, tu te fais lyncher. 
– …
– Et ce mot est ?
– L’Amour.”

Un germe et sa prévention
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Le pneumocoque (fig. 1) (cocci à Gram positif se présentant sous forme de diplocoque le plus souvent) ou plus précisément les pneumocoques (avec plus de 94 sérotypes différents identifiés) sont des hôtes habituels du rhinopharynx, essentiellement celui de l’enfant [1]. Ces bactéries sont très majoritairement humaines, seuls les grands singes étant aussi capables de porter cette espèce dans leur rhinopharynx. Tous les enfants de moins de 5 ans sont porteurs de pneumocoque à un moment ou l’autre de l’année, et c’est à partir du rhinopharynx que cette bactérie va se transmettre par voie aérienne d’un individu à l’autre et provoquer éventuellement des maladies chez le sujet colonisé en envahissant les tissus ou le sang (fig. 2) [1].

Dossier : Dépistages
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Les pédiatres “rencontrent” régulièrement les troubles des apprentissages dans leurs cabinets alors qu’ils les ont peu connus sur les bancs de la faculté. Les outils à leur disposition sont précieux pour les aider à dépister, décider des interventions nécessaires, suivre les enfants et accompagner leurs parents.
Les outils de dépistage des troubles du langage oral et écrit sont anciens. De nouveaux outils
s’intéressent également au dépistage des troubles praxiques et du calcul, plus largement ignorés. La description des outils, de leur validation, de leurs objectifs et des actions à proposer participe à éclairer le choix du pédiatre. Les formations aux outils et à leur interprétation permettent une montée en compétences pour une meilleure coordination avec l’ensemble des professionnels concernés. C’est l’enfant qui en bénéficie.

Dossier : Dépistages
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Le dépistage des anomalies visuelles est essentiel du fait de leur prévalence élevée (20 %). Ces anomalies sont constituées essentiellement de troubles de la réfraction. Le dépistage précoce est aussi indispensable pour prévenir l’amblyopie et le strabisme. L’examen clinique est systématiquement accompagné d’un interrogatoire des parents. Il recherchera les facteurs de risque et les antécédents. Le carnet de santé prévoit un dépistage visuel lors de la première semaine de vie puis à 2 mois, 4 mois, 9 mois, 2 ans et 3 ans.
L’examen commence par l’observation clinique du comportement visuel de l’enfant. L’éclairage
recherche le réflexe photomoteur, évalue la lueur pupillaire en recherchant des troubles des milieux transparents comme une leucocorie. L’occlusion alternée recherche une amblyopie. Plusieurs outils sont utilisés comme le test de l’œil de bœuf, les tests d’acuité visuelle après 2 ans, les lunettes à secteurs, le stéréotest de Lang, les photoscreeners.
Devant des doutes sur l’existence d’un strabisme ou d’une amblyopie, l’enfant est adressé à un ophtalmologiste ou un orthoptiste dans un premier temps. L’enfant doit être adressé en urgence à l’ophtalmologiste devant une leucocorie ou une cornée trouble.

Dossier : Dépistages
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Le dépistage de la surdité est recommandé en France depuis 2012 en maternité. Il permet de repérer les surdités congénitales moyennes à profondes, uni ou bilatérales. Les nourrissons repérés sont adressés pour une seconde étape de dépistage en ORL et, le cas échéant, vers l’étape diagnostique. Le diagnostic précoce des surdités congénitales permet d’en limiter l’impact sur le développement de l’enfant.
Les surdités peuvent aussi être évolutives ou d’apparition secondaire, il reste donc important de surveiller l’audition chez l’enfant plus grand. Les éléments de repérage cliniques sont plus ou moins spécifiques : retard de langage, troubles de l’articulation, troubles du comportement ou attentionnels… Les outils de dépistage à ce second stade sont cliniques (jouets sonores, tests à la voix) et technologiques (otoémissions acoustiques, audiomètres de dépistage). Au moindre doute, un examen en milieu spécialisé ORL est recommandé.

Revues générales
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En pédiatrie, les carences lipidiques sont bien plus fréquentes et délétères que les potentiels excès, il est donc essentiel de les prévenir. Les carences quantitatives doivent être évitées en ajoutant des graisses (huile, beurre) dans chacun des plats salés du nourrisson et en proscrivant les aliments allégés en lipides chez l’enfant plus âgé. Les carences qualitatives concernent les acides gras essentiels (acides linoléique et α-linolénique) et leurs dérivés (acides arachidonique [ARA] et docosahexaénoïque [DHA]). Chez le nourrisson non allaité, les formules actuellement enrichies en DHA et ARA devront être privilégiées, en attendant l’application de la directive européenne qui
imposera un enrichissement systématique en DHA à partir de février 2020.
Après cette date, seules les préparations contenant à la fois du DHA et de l’ARA (dont l’ajout ne sera pas obligatoire) devront être prescrites afin de prévenir d’éventuelles carences en ARA. Chez l’enfant plus âgé, les consommations d’huiles végétales et de poissons 1 à 2 fois par semaine assureront les apports en acides gras essentiels et en DHA.

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