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Et ce mot est…

“Enseigner les enfants. La méthode ne suffit pas s’il lui manque quelque chose”, écrit Daniel Pennac* :
– C’est un gros mot ?
– Pire qu’“empathie” ?
– Sans comparaison. Un mot que tu ne peux absolument pas prononcer dans une école, un lycée, une fac ou tout ce qui y ressemble.
– Si tu sors ce mot en parlant d’instruction, tu te fais lyncher. 
– …
– Et ce mot est ?
– L’Amour.”

Revues générales
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Un traumatisme dentaire est considéré comme une urgence. Le pédiatre peut être le premier praticien à être en contact téléphonique avec les parents et/ou recevoir les jeunes patients victimes. Ainsi, examiner la situation et entreprendre les premiers gestes d’urgence avant de diriger vers le chirurgien-dentiste est primordial.
Dès ce moment, des recommandations essentielles peuvent être données à l’interlocuteur, comme récupérer le morceau fracturé en vue d’un collage, le rinçage et la réimplantation immédiate de la dent permanente expulsée ou, en cas d’impossibilité de réimplanter, son immersion immédiate dans un milieu adéquat. En effet, un traitement initial bien mené augmente le pronostic favorable de cicatrisation. Parfois, l’observation de la cavité buccale de l’enfant permet de dépister un antécédent de traumatisme dentaire à prendre en charge.

Revues générales
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Les enfants allergiques aux protéines du lait de vache sont soumis à un régime d’exclusion alimentaire à une période cruciale qui verra s’établir leurs habitudes et leurs préférences alimentaires. Ces enfants présentent souvent des troubles de la croissance, des carences en micronutriments et des troubles alimentaires, comparativement aux enfants non allergiques sans régime d’éviction alimentaire.
Une surveillance médicale longitudinale des paramètres anthropométriques et biologiques s’impose chez ces enfants et un accompagnement du régime d’éviction par une diététicienne spécialisée, qui tiendra compte des besoins spécifiques liés à l’âge afin d’éviter les carences protéino-énergétiques, vitaminiques et en micronutriments, est souhaitable.

Un germe et sa prévention
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Le pneumocoque (fig. 1) (cocci à Gram positif se présentant sous forme de diplocoque le plus souvent) ou plus précisément les pneumocoques (avec plus de 94 sérotypes différents identifiés) sont des hôtes habituels du rhinopharynx, essentiellement celui de l’enfant [1]. Ces bactéries sont très majoritairement humaines, seuls les grands singes étant aussi capables de porter cette espèce dans leur rhinopharynx. Tous les enfants de moins de 5 ans sont porteurs de pneumocoque à un moment ou l’autre de l’année, et c’est à partir du rhinopharynx que cette bactérie va se transmettre par voie aérienne d’un individu à l’autre et provoquer éventuellement des maladies chez le sujet colonisé en envahissant les tissus ou le sang (fig. 2) [1].

Dossier : Dépistages
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Les pédiatres “rencontrent” régulièrement les troubles des apprentissages dans leurs cabinets alors qu’ils les ont peu connus sur les bancs de la faculté. Les outils à leur disposition sont précieux pour les aider à dépister, décider des interventions nécessaires, suivre les enfants et accompagner leurs parents.
Les outils de dépistage des troubles du langage oral et écrit sont anciens. De nouveaux outils
s’intéressent également au dépistage des troubles praxiques et du calcul, plus largement ignorés. La description des outils, de leur validation, de leurs objectifs et des actions à proposer participe à éclairer le choix du pédiatre. Les formations aux outils et à leur interprétation permettent une montée en compétences pour une meilleure coordination avec l’ensemble des professionnels concernés. C’est l’enfant qui en bénéficie.

Dossier : Dépistages
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Le dépistage des anomalies visuelles est essentiel du fait de leur prévalence élevée (20 %). Ces anomalies sont constituées essentiellement de troubles de la réfraction. Le dépistage précoce est aussi indispensable pour prévenir l’amblyopie et le strabisme. L’examen clinique est systématiquement accompagné d’un interrogatoire des parents. Il recherchera les facteurs de risque et les antécédents. Le carnet de santé prévoit un dépistage visuel lors de la première semaine de vie puis à 2 mois, 4 mois, 9 mois, 2 ans et 3 ans.
L’examen commence par l’observation clinique du comportement visuel de l’enfant. L’éclairage
recherche le réflexe photomoteur, évalue la lueur pupillaire en recherchant des troubles des milieux transparents comme une leucocorie. L’occlusion alternée recherche une amblyopie. Plusieurs outils sont utilisés comme le test de l’œil de bœuf, les tests d’acuité visuelle après 2 ans, les lunettes à secteurs, le stéréotest de Lang, les photoscreeners.
Devant des doutes sur l’existence d’un strabisme ou d’une amblyopie, l’enfant est adressé à un ophtalmologiste ou un orthoptiste dans un premier temps. L’enfant doit être adressé en urgence à l’ophtalmologiste devant une leucocorie ou une cornée trouble.

Dossier : Dépistages
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Le dépistage de la surdité est recommandé en France depuis 2012 en maternité. Il permet de repérer les surdités congénitales moyennes à profondes, uni ou bilatérales. Les nourrissons repérés sont adressés pour une seconde étape de dépistage en ORL et, le cas échéant, vers l’étape diagnostique. Le diagnostic précoce des surdités congénitales permet d’en limiter l’impact sur le développement de l’enfant.
Les surdités peuvent aussi être évolutives ou d’apparition secondaire, il reste donc important de surveiller l’audition chez l’enfant plus grand. Les éléments de repérage cliniques sont plus ou moins spécifiques : retard de langage, troubles de l’articulation, troubles du comportement ou attentionnels… Les outils de dépistage à ce second stade sont cliniques (jouets sonores, tests à la voix) et technologiques (otoémissions acoustiques, audiomètres de dépistage). Au moindre doute, un examen en milieu spécialisé ORL est recommandé.

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