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Kafka, l’enfant et la poupée

Ces derniers temps, l’histoire diffuse étonnement sur les réseaux sociaux.
L’écrivain Franz Kafka avait rencontré dans un parc de Vienne une petite fille qui pleurait la perte de sa poupée. Il avait tenté de consoler l’enfant en lui assurant que celle-ci était partie en voyage pour découvrir le monde et qu’elle lui écrirait pour lui raconter les récits de ses découvertes.

Revues générales
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L’ingestion de piles boutons est un véritable problème de santé publique chez l’enfant du fait de la morbidité et mortalité qu’elle engendre. Il s’agit d’un accident relativement fréquent survenant principalement chez le jeune enfant. La HAS a récemment publié de nouvelles recommandations en cas d’ingestion d’une pile bouton selon son diamètre, l’âge de l’enfant, la localisation et le délai d’ingestion de la pile. Tout enfant suspect d’ingestion, quels que soient son âge et le diamètre de la pile, doit avoir une radiographie de thorax de face +/– de profil en urgence pour la localiser. Une pile enclavée dans l’œsophage doit être retirée en urgence lors d’une endoscopie digestive haute, afin d’éviter une fistule entre l’œsophage et les structures vasculaires environnantes mettant en jeu le pronostic vital. Une pile localisée dans l’estomac chez un patient asymptomatique sera retirée dans les 24 heures si l’enfant a moins de 5 ans, sera contrôlée par un ASP à J4 si l’enfant a entre 5 et 12 ans ou entre J10 et J14 s’il a plus de 12 ans.

Dossier : Allergies alimentaires
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La gestion de l’allergie alimentaire (AA) à l’arachide a longtemps été basée sur les évictions allergéniques, logiques pour les allergologues, et sur des tentatives de prévention chez les mères enceintes ou allaitantes et leurs nourrissons.
L’étude LEAP a montré que : 1) le risque d’AA à l’arachide est particulièrement élevé chez les nourrissons âgés de moins d’1 an, souffrant d’eczéma sévère et/ou d’allergie à l’œuf ; 2) l’introduction précoce de protéines d’arachide entre les âges de 4 et 11 mois entraîne une réduction significative du risque de développer une AA à l’arachide chez les nourrissons atteints d’eczéma sévère et/ou d’allergie à l’œuf. Les tentatives d’immunothérapie ont commencé au milieu du xxe siècle par des cas anecdotiques impliquant des allergies au poisson, à l’œuf, au LDV, et surtout à l’arachide. Les centres experts en allergologie alimentaire ont utilisé l’ITO, principalement à l’arachide (allergène de plus en plus fréquent depuis une quarantaine d’années). Parmi ces immunothérapies, il faut citer l’ITS-SC à la noisette qui a multiplié par 5 ou plus la quantité de noisette tolérée.

Dossier : Allergies alimentaires
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La prévalence des allergies alimentaires continue de croître, suscitant de multiples travaux et des recommandations itératives pour tenter d’en freiner l’évolution. Les raisons de cette progression ne sont pas parfaitement connues, même si la théorie hygiéniste demeure la principale hypothèse. Certains alarmistes évoquent la pollution ou l’ultra-transformation des aliments pour séduire les adeptes de leur courant idéologique, bien qu’aucune preuve scientifique concrète ne puisse l’étayer.

Billet du mois
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Avant, ce n’était peut-être pas parfait… mais tout est à l’imparfait maintenant.
Avant, je croyais qu’aimer l’humain suffisait pour bien agir.
Avant, j’espérais que nous pourrions faire mieux, encore et encore.
Avant, je disais à un patient je reviens et je revenais vraiment. Et je me souvenais du prénom de chacun.

Analyse bibliographique
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Les entérocolites ulcéronécrosantes (ECUN) néonatales ont une physiopathologie qui reste mal comprise. Plusieurs facteurs seraient en cause : la prématurité, l’alimentation entérale avec une formule infantile, une réponse immunitaire altérée ou encore une dysbiose intestinale. Les infections pourraient avoir une contribution dans cette pathologie. Le microbiome intestinal a été très étudié par rapport au virome, dont le rôle pourrait être non négligeable. Certaines études, de type cas clinique ou petites séries de patients, ont rapporté une association entre infections virales (rotavirus, norovirus, CMV, virus coxsackie, HIV, astrovirus, parecho virus) et ECUN. Les résultats de quelques travaux observationnels sont discordants.

Revues générales
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Les progrès réalisés en termes de diagnostic anténatal permettent aujourd’hui une prise en charge adaptée à chaque pathologie dans des centres spécialisés. Certaines pathologies engagent le pronostic des nouveaux-nés et doivent faire l’objet d’une expertise chirurgicale infantile au plus vite. Ainsi les suspicions de pathologies nécessitant une prise en charge néonatale immédiate ou relative, sont transférés in utero dans une maternité de niveau 3 (de type chirurgical) afin d’améliorer la prise en charge de ces enfants. Cet article donne quelques exemples de ces pathologies chirurgicales.

Analyse bibliographique
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L’allergie à la cacahuète affecte environ 2 % des enfants dans les pays industrialisés et sa prévalence a augmenté ces 20 dernières années. Elle persiste souvent à l’âge adulte et les réactions anaphylactiques sont fréquentes, rendant la qualité de vie des patients altérée. Il existe des traitements d’immunothérapie orale chez l’enfant de plus de 4 ans mais avant cet âge, ils sont potentiellement associés à des réactions anaphylactiques et des troubles digestifs. À l’inverse, les traitements d’immunothérapie épicutanée (ITE), efficaces chez les enfants de 4 à 11 ans avec une allergie à la cacahuète, en utilisant des doses d’allergènes plus faibles, pourraient être une alternative intéressante chez le nourrisson.

Revues générales
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Les obésités génétiques représentent 5-10 % des obésités précoces, débutant très tôt dans la vie. Elles sont le plus souvent secondaires à une dysrégulation hypothalamique au niveau de la voie leptine/mélanocortines qui joue un rôle clé dans le contrôle de la prise alimentaire. Cette origine physiopathologique commune des obésités génétiques rares, qu’elles soient syndromiques ou monogéniques, est à l’origine un véritable continuum entre les situations cliniques avec un phénotype commun (obésité précoce et sévère avec hyperphagie sévère associée le plus souvent à des anomalies endocriniennes et/ou un trouble du neurodéveloppement et/ou des anomalies malformatives). De nouvelles molécules ciblant l’hypothalamus existent maintenant pour ces formes génétiques, ce qui justifie de les diagnostiquer le plus tôt possible au cours de l’enfance.

Revues générales
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L’allergie à l’iode, c’est-à-dire l’allergie à l’atome d’iode, n’existe pas. En revanche, des réactions adverses de mécanismes variés ont été décrites vis-à-vis des produits de contraste iodés (PCI), des désinfectants iodés (polyvidone iodée [PVP]), des excipients contenant de la polyvidone non iodée et de certains médicaments (amiodarone). Cet amalgame – allergie à l’iode/allergie aux PCI – est souvent à l’origine de décisions médicales inappropriées. Enfin, un mythe doit être combattu : les individus allergiques aux poissons et aux fruits de mer ne sont pas à risque de développer des réactions aux PCI ou aux PVP sous prétexte que l’eau de mer peut contenir de l’iode (elle en contient en réalité une très faible quantité) !

Revues générales
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Les infections urinaires (IU) se dépistent par des bandelettes urinaires (BU), dès l’âge de 1 mois. La confirmation de l’IU par l’examen cytobactériologique des urines (ECBU) doit, à chaque fois que nécessaire, privilégier d’autres modes de prélèvement que la poche à urines.
Pour les pyélonéphrites aiguës (PNA), les recommandations sont de récupérer le plus rapidement possible le résultat de l’antibiogramme pour adapter au plus tôt le traitement à une éventuelle souche résistante et de privilégier les traitements initiaux par aminosides qui restent actifs en monothérapie sur la majorité des souches BLSE. Le relais oral des traitements parentéraux est guidé par les tests de sensibilité in vitro, en essayant d’épargner l’usage de céphalosporines orales pour limiter la sélection de résistances bactériennes. Sauf situation particulière, il n’y a pas lieu de prescrire une cystographie rétrograde ou une antibioprophylaxie après une première pyélonéphrite.
Pour les cystites, le groupe d’experts recommande, d’une part la réalisation systématique de l’ECBU et d’autre part, la prescription initiale, avant les résultats de l’ECBU, d’un des trois antibiotiques suivants per os : amoxicilline-acide clavulanique, cotrimoxazole ou céfixime. La durée totale du traitement antibiotique est de cinq jours avec adaptation du traitement en fonction de l’évolution clinique et de l’antibiogramme.

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