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Et ce mot est…

“Enseigner les enfants. La méthode ne suffit pas s’il lui manque quelque chose”, écrit Daniel Pennac* :
– C’est un gros mot ?
– Pire qu’“empathie” ?
– Sans comparaison. Un mot que tu ne peux absolument pas prononcer dans une école, un lycée, une fac ou tout ce qui y ressemble.
– Si tu sors ce mot en parlant d’instruction, tu te fais lyncher. 
– …
– Et ce mot est ?
– L’Amour.”

Revues générales
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La chirurgie bariatrique est envisageable chez tout adolescent obèse âgé de plus de 15 ans qui en fait la demande dans un des centres spécialisés d’obésité à compétence pédiatrique, en collaboration avec des équipes adultes et en particulier des chirurgiens expérimentés. La perte de poids induite et les complications restent identiques à celles de l’adulte. Cependant, il existe des limites liées à la classe d’âge et aux spécificités de l’adolescence (incapacité à se projeter dans l’avenir, idée magique de la chirurgie) avec un risque d’aggraver des troubles psychologiques préexistants dans les mois qui suivent la chirurgie. De même, elle est très discutable pour les obésités génétiques (monogéniques ou syndromiques) qui peuvent être améliorées grâce aux innovations thérapeutiques contrôlant l’hyperphagie. Une évaluation pluridisciplinaire de chaque candidat pendant au moins douze mois est donc indispensable en amont afin de repérer les meilleurs candidats et éviter les échecs avec reprise de poids à terme.

Dossier : Épilepsies de l’enfant et de l’adolescent
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Les épilepsies de l’enfant et de l’adolescent surviennent en pleine phase de développement physique, cognitif, comportemental et social. Ces maladies sont peu connues, tant par le grand public que par les professionnels de santé. La prise en charge médicale doit s’associer à une information et une guidance pour des éléments de vie quotidienne. Il est important de ne pas laisser se mettre en place des restrictions inappropriées qui peuvent avoir un impact, en particulier chez les adolescents. Au-delà du passage dans un service d’urgence pour une récidive de crise, il existe dans ces maladies neurologiques chroniques des situations nécessitant une réévaluation rapide et aussi des situations complexes pour lesquelles il faut avoir recours à un centre expert. Cet article a pour objectif de donner les éléments permettant de les identifier et orienter le patient de façon adéquate.

Dossier : Épilepsies de l’enfant et de l’adolescent
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L’épilepsie absence de l’adolescent (EAA) et l’épilepsie myoclonique juvénile (EMJ) sont toutes deux des épilepsies dites “généralisées idiopathiques” qui débutent après 10 ans. Elles sont sous-tendues par des facteurs génétiques complexes, responsables d’une hyperexcitabilité globale du cortex, âge dépendante. La prise en charge de ces deux épilepsies est largement sous-tendue par deux caractéristiques : leur caractère chronique, persistant à l’âge adulte (qui justifie, entre autres, de bien préparer l’avenir), et le risque accru de crise généralisée tonicoclonique (CGTC), qui justifie une information appropriée pour en limiter les risques. La grande majorité des EAA et la majorité des EMJ sont contrôlées par le traitement médical, sous réserve d’une bonne observance et connaissance des facteurs précipitant les crises.

Dossier : Épilepsies de l’enfant et de l’adolescent
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L’épilepsie est une maladie fréquente chez l’enfant. Dans les syndromes épileptiques de l’enfant, l’épilepsie autolimitée à pointes centrotemporales et l’épilepsie absence de l’enfant sont très fréquentes.
Ces deux syndromes épileptiques surviennent chez des enfants au développement psychomoteur normal et débutent entre 4 et 10 ans. Dans les deux cas, la clinique et l’EEG permettent d’aboutir au diagnostic. Leur évolution est plutôt favorable avec un arrêt des crises dans la majorité des cas et une guérisson de l’épilepsie. Toutefois, même si le pronostic est bon, il est indispensable de dépister les comorbidités associées (notamment troubles attentionnels) qui restent fréquentes.
L’objectif de cet article est de reprendre les principales caractéristiques de ces deux syndromes.

Dossier : Épilepsies de l’enfant et de l’adolescent
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Les crises fébriles concernent 2 à 5 % de la population pédiatrique. Le recours aux urgences est très fréquent bien que dans la majorité des cas l’enfant aura complètement récupéré à son admission. Il ne faut cependant pas passer à côté des rares situations d’urgence et ne pas perdre de vue le traumatisme que ce type de crises génère chez les parents et les témoins.
Dès lors, il est surtout important de prendre du temps pour informer les parents sur les mesures à mettre en place en cas de récidive, l’absence de séquelles d’un tel évènement, les raisons d’une abstention thérapeutique.

Dossier : Épilepsies de l’enfant et de l’adolescent
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Les épilepsies sont un groupe de maladies chroniques fréquentes. Il est en effet plus correct de parler “des épilepsies” que de parler “de l’épilepsie” car cela reflète la variété des syndromes et des étiologies. Elle touche à peu près 1 % de la population. L’incidence est plus importante chez l’enfant que chez l’adulte avec une incidence maximale la première année de vie, descendant progressivement au cours de l’enfance.

Billet du mois
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Des enfants d’une école maternelle sont assis à même le sol d’un musée, face à une peinture d’art devant laquelle s’est arrêtée la maîtresse des écoles qui les accompagne. Ils sont silencieux, dans un état d’émerveillement – au sens propre de l’accueil de la beauté, de l’harmonie et du mystère de la découverte – qui illumine leur regard.

Analyse bibliographique
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Les œsophagites à éosinophiles sont des pathologies chroniques, impliquant une inflammation de type 2, dont la prévalence et l’incidence augmentent actuellement dans la population pédiatrique et chez l’adulte jeune. Devant une dysphagie, le diagnostic est fait par l’analyse histologique de biopsies de l’œsophage, réalisées lors d’une endoscopie digestive haute, retrouvant plus de quinze éosinophiles par champ à fort grossissement. Les traitements standards sont les inhibiteurs de la pompe à protons, un régime d’éviction d’éventuels aliments en cause et des corticoïdes déglutis ; cependant, la réponse aux traitements est variable et certains patients font des rechutes fréquentes. Le dupilumab est un anticorps monoclonal qui bloque une partie du récepteur commun de l’IL 4 et IL 13, cytokines impliquées dans l’inflammation de type 2. Ce traitement est déjà utilisé dans le traitement de la dermatite atopique, l’asthme, les rhinosinusites chroniques avec polypes.

Analyse bibliographique
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Certains facteurs périnataux et expositions durant les 1 000 premiers jours augmenteraient le risque cardiovasculaire (CV) plus tard dans la vie. L’athérosclérose est un processus qui commence dès la période fœtale avec la formation de lésions de l’intima des parois artérielles. La mesure de l’épaisseur de l’intima-média par échographie est un examen non invasif réalisé au niveau de l’artère carotide. Cependant, la mesure de l’épaisseur de l’intima-media de l’aorte abdominale (IMAO) pourrait être un marqueur plus sensible chez l’enfant et l’adolescent car les changements structuraux de l’aorte apparaissent plus précocement que ceux de la carotide.

Revues générales
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Au cours de sa carrière, un médecin urgentiste sera amené à prendre en charge un grand nombre d’enfants. Dans la majorité des cas, il sera confronté à des consultations de suivi ou des pathologies intercurrentes fréquentes, notamment infectieuses ou traumatologiques. Si, derrière un symptôme fréquent, on imagine assez facilement des pathologies graves, il faut savoir évoquer des pathologies plus rares et notamment métaboliques lorsqu’une anomalie clinique ou biologique n’est pas expliquée par le cadre diagnostic envisagé. La grande majorité des praticiens y sera un jour confronté et il faudra savoir les évoquer pour permettre un diagnostic et une prise en charge thérapeutique spécifique, car un grand nombre de ces pathologies sont traitables.

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