Et ce mot est…
“Enseigner les enfants. La méthode ne suffit pas s’il lui manque quelque chose”, écrit Daniel Pennac* :
– C’est un gros mot ?
– Pire qu’“empathie” ?
– Sans comparaison. Un mot que tu ne peux absolument pas prononcer dans une école, un lycée, une fac ou tout ce qui y ressemble.
– Si tu sors ce mot en parlant d’instruction, tu te fais lyncher.
– …
– Et ce mot est ?
– L’Amour.”
Impact des facteurs périnataux et des expositions durant les 1 000 premiers jours sur les structures vasculaires des fœtus, nourrissons, enfants et adolescents
Certains facteurs périnataux et expositions durant les 1 000 premiers jours augmenteraient le risque cardiovasculaire (CV) plus tard dans la vie. L’athérosclérose est un processus qui commence dès la période fœtale avec la formation de lésions de l’intima des parois artérielles. La mesure de l’épaisseur de l’intima-média par échographie est un examen non invasif réalisé au niveau de l’artère carotide. Cependant, la mesure de l’épaisseur de l’intima-media de l’aorte abdominale (IMAO) pourrait être un marqueur plus sensible chez l’enfant et l’adolescent car les changements structuraux de l’aorte apparaissent plus précocement que ceux de la carotide.
Maladies héréditaires du métabolisme : les urgences que le pédiatre doit connaître
Au cours de sa carrière, un médecin urgentiste sera amené à prendre en charge un grand nombre d’enfants. Dans la majorité des cas, il sera confronté à des consultations de suivi ou des pathologies intercurrentes fréquentes, notamment infectieuses ou traumatologiques. Si, derrière un symptôme fréquent, on imagine assez facilement des pathologies graves, il faut savoir évoquer des pathologies plus rares et notamment métaboliques lorsqu’une anomalie clinique ou biologique n’est pas expliquée par le cadre diagnostic envisagé. La grande majorité des praticiens y sera un jour confronté et il faudra savoir les évoquer pour permettre un diagnostic et une prise en charge thérapeutique spécifique, car un grand nombre de ces pathologies sont traitables.
Troubles des règles : quand explorer et comment traiter ?
L’adolescence est marquée chez les jeunes filles par la survenue des premières règles vers l’âge de 12,8 ans en France [1]. Les troubles des règles sont fréquents en période péri-pubertaire, caractérisés par la présence de saignement utérin abondant et de dysménorrhée. Bien que souvent fonctionnels en lien avec l’immaturité de l’axe gonadotrope [2], ces troubles ont un impact notable sur la qualité de vie de ces jeunes filles [3] et doivent savoir être explorés et traités de façon adaptée. En cas d’aménorrhée primaire définie par l’absence de règle à l’âge de 15 ans, une démarche diagnostique bien conduite doit être établie, à la recherche d’une pathologie susceptible d’altérer la fertilité ultérieure.
Les encéphalites chez l’enfant : pas toujours d’origine infectieuse
Les encéphalites sont des tableaux graves avec souvent des séquelles au long cours qui peuvent être importantes, à la fois sur le plan cognitif et moteur. Les étiologies sont dominées par les causes infectieuses en particulier par l’herpès virus mais les pathologies auto-immunes et inflammatoires représentent une deuxième partie importante. Ces dernières années, de nombreux nouveaux anticorps ont été mis en évidence et il est indispensable de les reconnaître afin de pouvoir proposer une prise en charge adéquate et rapide.
Impact des écrans sur la qualité du sommeil chez l’enfant de 4 à 6 ans
Le sommeil est un besoin vital de l’homme. Chez l’enfant, il participe pleinement à son développement psychophysiologique et affectif. L’ère du numérique nous a poussés à nous intéresser aux effets des écrans sur la qualité du sommeil des enfants de 4 à 6 ans, tranche d’âge moins explorée. Cette étude est une enquête prospective qui a démontré une corrélation entre une exposition importante aux écrans et une mauvaise qualité de sommeil. Elle souligne l’importance de la place des professionnels de la petite enfance dans la prévention, la détection, l’orientation et la prise en charge des troubles du sommeil chez l’enfant.
Peut-on encore sourire ?
Le recueil “Paroles d’étudiants en médecine de l’Université Paris Cité”* ayant vécu à l’hôpital la pandémie 2020, témoigne de ce que fut pour eux la réalité du sens du mot parfois moqué de vocation, reliant celle-ci à un imaginaire altruiste plus ou moins précis.
Les enfants et adolescents migraineux présentent-ils plus de symptômes anxieux et dépressifs ?
Environ un enfant ou adolescent sur dix souffre de migraines. La prise en charge prend en compte plusieurs aspects : la mise en place du traitement aigu, voire préventif, l’éducation, l’identification et le traitement des comorbidités. Les symptômes d’intériorisation, définis par une tendance à réagir à un stress selon un processus anxieux ou dépressif, seraient élevés chez les enfants et adolescents migraineux.
Utilisation des biothérapies anti-IL1 dans les péricardites récurrentes chez l’enfant
En 2015, la société européenne de cardiologie a publié des recommandations de prise en charge des péricardites aiguës et récurrentes de l’adulte. Une adaptation pédiatrique a été proposée mais les données sur certains médicaments sont manquantes dans cette population. Ainsi, les AINS représentent le traitement de première ligne dans les formes aiguës avec des faibles doses de colchicine. Associée à ce dernier traitement, une corticothérapie systémique est préconisée en 2e intention. En cas d’échec, plusieurs traitements peuvent être tentés, des hautes doses d’immunoglobuline, de l’azathioprine, des agents biologiques. Parmi ceux-ci, les inhibiteurs de l’IL1 comme l’anakinra (antagoniste des récepteurs de l’IL1) semblent efficaces en cas de corticodépendance ou de résistance à la colchicine.
Pathologie vulvaire pédiatrique : du normal au pathologique
Les vulvo-vaginites sont le plus souvent non spécifiques. Il n’y a pas (ou exceptionnellement) de candidose chez la petite fille. Le lichen scléreux nécessite un traitement fort, prolongé et une surveillance à vie. Les condylomes du nourrisson et du jeune enfant ne sont le plus souvent pas des IST. Penser à l’ulcération aigüe non vénérienne de Lipschutz chez la jeune fille. Garder en mémoire les causes plus rares et la possibilité d’un abus sexuel.
Nouvelle approche du traitement des myéloméningocèles par chirurgie in utero
La myéloméningocèle (MMC) est une malformation du rachis et de la moelle épinière responsable d’un déficit des membres inférieurs et de troubles sphinctériens, et associée à des anomalies cérébrales pouvant entraîner une déficience intellectuelle. Il a été démontré que la chirurgie in utero des MMC permettait d’améliorer le pronostic des enfants.
Les bénéfices attendus sont une diminution du risque d’hydrocéphalie nécessitant une dérivation ventriculo-péritonéale et une amélioration du niveau fonctionnel moteur, d’un à deux niveaux. Deux techniques sont actuellement réalisées : la chirurgie à ciel ouvert et la chirurgie par fœtoscopie.